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Le Nigeria, pays charnière de la politique africaine d’Emmanuel Macron

Certaines relations nécessitent une attention particulière. Jeudi 28 et vendredi 29 novembre, à Paris, le président du Nigeria, Bola Tinubu, sera reçu en visite d’État – le plus haut niveau du protocole – par Emmanuel Macron. Pour le président français, le Nigeria, c’est avant tout une histoire personnelle, qui a débuté en 2002, lorsque, alors étudiant à l’École nationale d’administration, il effectue un stage à l’ambassade de France à Abuja.

Vingt-deux ans plus tard, avant l’arrivée de son homologue nigérian à Paris, l’entourage d’Emmanuel Macron rappelle volontiers que sa dernière visite au Nigeria, en juillet 2018, reste l’un de ses plus beaux souvenirs sur le continent africain. Manches de chemise retroussées dans une ambiance électrique, le président français a passé une soirée dans la mythique salle de concert New Afrika Shrine, créée par le père de l’afrobeat, Fela Kuti, à Lagos.

La séquence a été imaginée par ses équipes pour incarner la rupture qu’il entendait introduire en matière de politique africaine lors de son arrivée au pouvoir en 2017. Son ambition ? Favoriser le développement de partenariats économiques, culturels, voire sportifs, hors du quartier historique de Paris, en Afrique francophone.

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LE « changement de logiciel » promise semble, sept ans plus tard, n’avoir que peu convaincu les partenaires africains de Paris. Sur le plan économique, alors que les échanges commerciaux ont augmenté en volume, les parts de marché de la France sur le continent ont diminué, passant de 5,5 % en 2017 à près de 3,2 % en 2023, selon le ministère français de la Défense. économique, face à des concurrents chinois, russes et turcs à l’offensive. LE «des dizaines d’Airbus» que certains diplomates imaginaient vendre au Kenya ou au Nigeria n’ont jamais été commandés.

Riche en gaz et en pétrole

Chassé du Sahel par des juntes réorientées vers la Russie et en position délicate dans d’autres pays d’Afrique francophone, la France cherche toujours des partenaires privilégiés en Afrique anglophone et lusophone, dans des pays sans aucun passif. Colonial français et fournisseurs de marché pour les entreprises françaises. Pour marquer ce changement d’horizon, un symbole : en 2026, le prochain sommet Afrique-France ne se tiendra pas en France ni dans un pays d’Afrique francophone, mais au Kenya.

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Dans cette logique d’ouverture, Emmanuel Macron mise beaucoup sur le Nigeria. Avec plus de 220 millions d’habitants, le pays le plus peuplé d’Afrique, riche en gaz et en pétrole, est la quatrième économie du continent. De quoi en faire une puissance émergente, courtisée par de nombreux pays.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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