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Le NFP, une victoire de Davos à Pyrhus

Le NFP, une victoire de Davos à Pyrhus

Dimanche 7 juillet, 21h, commentaires brûlants sur les résultats des élections.

C’est dans des moments comme ceux-ci qu’il faut rester calme pour tirer des conclusions raisonnables dans mes domaines d’expertise, l’économie et la finance.

C’est ce que je vais essayer de faire dans les lignes qui suivent.

L’incertitude juridique sur la taxation des bénéfices futurs et sur le coût du travail est de loin ce qui effraie le plus les chefs d’entreprise. Cette incertitude vient de faire un bond gigantesque. Je ne connais donc pas un seul chef d’entreprise en France qui va augmenter ses investissements ou ses embauches dans les mois à venir, et j’en connais beaucoup qui vont les réduire substantiellement.

Quant aux entreprises étrangères qui ont eu l’idée folle d’investir en France, je parie que tous ces investissements seront annulés dès lundi matin.

Ce qui veut dire que la probabilité d’une récession vient d’augmenter à 100%, et avec cette récession nous allons avoir un creusement de notre déficit budgétaire qui va augmenter jusqu’à 10% du PIB dans un très court laps de temps.

Or, tout le monde sait que notre pays souffre d’un double déficit au niveau du commerce extérieur et du budget.

Tout le monde sait aussi que nous avons une dette colossale, dont la moitié est financée par des sources étrangères.

En aucun cas, le résultat de ces élections ne peut inciter un investisseur étranger à augmenter ses positions en titres à revenu fixe dans notre pays. Et la tentation de les réduire sera grande, et nombreux sont ceux qui ne résisteront pas à cette tentation.

Ce qui veut dire que la crise de la dette française qui me paraissait probable est désormais devenue certaine, et à court terme.

Ce qui nous amène à l’Europe et à la BCE.

Notre pays est le seul en Europe à avoir une situation financière aussi mauvaise.

Le gouvernement, quel qu’il soit, devra demander à la BCE de monétiser nos déficits.

Et là, il n’y en aura plus en même temps.

  1. Soit la BCE, c’est-à-dire l’Allemagne, accepte et l’euro s’effondre avec des taux longs qui vont monter partout sous l’effet inflationniste de cette dette.
  2. Soit la BCE refuse, et le Trésor français doit trouver au moins 200 milliards d’euros en France, en utilisant les procédures prévues par le plan Sapin II, ce qui signifie un prélèvement sur les comptes de chaque Français.

Quant aux actions du portefeuille IDL, elles vont chuter, mais seront protégées par les conventions de double imposition signées avec tous les pays dans lesquels elles ont des filiales. Et comme ces sociétés, pour la plupart, perdent de l’argent en France, être taxées sur leurs super profits ne les gênera pas beaucoup. (voir aussi pour vous aider https://universitedelepargne.fr/)

De toute façon, la France sera obligée de respecter les traités européens, c’est-à-dire d’augmenter les impôts et/ou de réduire les dépenses de l’Etat, ce qu’elle ne pourra pas accepter, et nous allons donc vers une crise majeure, et peut-être définitive, de la construction européenne et de l’euro.

Et je conclurai par trois remarques politiques.

  1. Quant au RN, le pire danger pour ce parti aurait été d’être au pouvoir au moment où la crise des obligations éclaterait. C’est un problème qu’il n’aura pas.
  2. Les soi-disant républicains, emmenés par Xavier Bertrand et compagnie, ont une fois de plus réussi à faire perdre le bon. Il faut les féliciter. Entre Marine et Staline, ils ont une fois de plus fait le bon choix.
  3. Nous venons d’assister une fois de plus à la victoire de Paris sur la France périphérique. Si je représentais Paris, je craindrais les révoltes paysannes.

Conclusion

L’incertitude en Europe vient d’augmenter de manière extraordinaire

Heureusement, les valeurs du portefeuille IDL n’ont que peu à voir avec l’Europe ou la France.

Il est trop tard pour vendre ces valeurs françaises (à qui ?).

Je les vendrai lors du rebond qui suivra le krach imminent.

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