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Le navire laboratoire Energy Observer revient à Saint-Malo après 7 ans d’odyssée

Le navire-laboratoire Energy Observer, premier navire capable de produire son propre hydrogène, a bouclé vendredi un tour du monde entamé en 2020 en regagnant son port d’attache de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine.

Depuis sa première expédition, lancée en avril 2017 le long des côtes françaises, ce catamaran de course transformé en laboratoire flottant a parcouru plus de 68 000 milles marins (environ 126 000 km) grâce aux seules énergies renouvelables, soit plus de trois fois le tour du monde. .

Outre sa pile à combustible et son énergie photovoltaïque (plus de 200 m2 de panneaux solaires), l’Energy Observer exploite l’énergie éolienne grâce à son « Ailes d’Océan »Des ailes de 12 mètres entièrement automatisées qui permettent d’augmenter la vitesse de navigation, de réduire la consommation ou de consacrer les moteurs à la production d’hydrogène.

Au total, Energy Observer aura visité plus d’une cinquantaine de pays au cours de son odyssée et effectué une centaine d’escales.

Au cours de son voyage, le navire de 30 mètres de long « a démontré la viabilité des technologies propres et renouvelables dans toutes les conditions possibles, du froid de l’Arctique à la chaleur des tropiques »soulignent les initiateurs du projet dans un communiqué.

« Ce retour à Saint-Malo est une étape symbolique qui clôt un chapitre d’une aventure humaine et technologique exceptionnelle »déclare dans le communiqué Victorien Erussard, officier de marine marchande et coureur au large, qui est à l’origine du projet.

« Même s’il reste encore beaucoup à faire (…), nous avons démontré la possible adoption de notre mix énergétique et prouvé la viabilité de certaines briques technologiques dans les environnements les plus extrêmes »souligne-t-il.

Le navire laboratoire Energy Observer revient à Saint-Malo après 7 ans d'odyssée

Durant le voyage, 40 % de l’énergie utilisée était d’origine éolienne, 40 % d’origine photovoltaïque et 20 % provenait de l’hydrogène produit par le navire.

L’entreprise travaille sur un autre projet, l’Energy Observer 2, un cargo de 120 mètres de long, 22 mètres de large et d’une capacité de chargement de 5 000 tonnes, qui fonctionnera à l’hydrogène liquide.

Energy Observer travaille également sur le concept d’un nouveau navire laboratoire (nommé Energy Observer 3) qui expérimentera les carburants synthétiques et les technologies associées.

Après son escale à Saint-Malo, Energy Observer lèvera l’ancre pour Paris et sera amarré entre le Pont de l’Alma et le Pont Alexandre III à partir du 27 juillet.

Le transport maritime génère chaque année 3 % des gaz à effet de serre de la planète, selon l’Organisation maritime internationale, qui souhaite réduire à zéro les émissions nettes d’ici 2050.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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