Le musée d’Orsay l’a annoncé ce vendredi 10 mai 2024Agence France-Presse Vendredi ayant déposé plainte après le tag du tableau de Gustave Courbet intitulé L’origine du monde au Centre Pompidou-Metz lundi.
Protégée par une vitre, l’œuvre devra être restaurée
Lundi, deux femmes ont tagué « MeToo » sur L’origine du mondequi était protégée par une vitre mais qui devra être restaurée. Cette action, menée notamment par la performeuse franco-luxembourgeoise Deborah de Robertis, s’appelait « On ne sépare pas la femme de l’artiste. »
«Beaucoup d’éclaboussures de peinture»
« Enduit de peinture rouge, l’œuvre a été démontée pour examen par un restaurateur qualifié. Le cadre a reçu de nombreuses éclaboussures de peinture qui pourraient laisser des traces durables même après restauration. »a précisé le musée d’Orsay dans un communiqué, indiquant avoir » a porté plainte « .
« Les tests effectués pour nettoyer le verre de protection ont montré que l’utilisation de solvants sera nécessaire, altérant ses propriétés et conduisant à son remplacement »a-t-il précisé.
L’AFP rapporte que quatre autres œuvres étaient étiquetées avec « MeToo », dont une « aurait pu être endommagé dans son intégrité car tous n’étaient pas protégés », selon le procureur de la République de Metz. Une broderie rouge sur tissu d’Annette Messager, intitulée Je pense que oui, je suis nul (1991), a également été volé.
L’artiste mis en examen
« J’ai évidemment utilisé un matériau non agressif qui disparaît avec l’eau »a réagi vendredi Déborah de Robertis auAFP. « Cette façon de diaboliser, de criminaliser et de dramatiser le spectacle est un classique du genre. Car l’urgence pour le musée, à ce moment précis, est de rendre invisibles les accusations portées contre le conservateur.»
L’Agence France-Presse rappelle également que l’artiste a été mis en examen avec une autre femme et tous deux ont été placés sous contrôle judiciaire. Une troisième personne, qui pourrait être à l’origine du vol de frontière, n’a pas été arrêtée.