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le mur des Justes du Mémorial de la Shoah recouvert de « mains rouges », symbole pro-palestinien

le mur des Justes du Mémorial de la Shoah recouvert de « mains rouges », symbole pro-palestinien

Situé dans l’allée jouxtant le Mémorial, au cœur du quartier du Marais à Paris, ce mur porte les noms de plus de 3 900 hommes et femmes qui ont contribué à sauver les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le Mur des Justes, symbole de la lutte contre le nazisme et l’antisémitisme, a été vandalisé dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 mai, a protesté la maire de Paris Anne Hidalgo sur sa chaîne Whatsapp. Ce bâtiment, qui jouxte le Mémorial de la Shoah, au cœur du quartier parisien du Marais, a été recouvert de « mains rouges »un symbole controversé utilisé dans les manifestations pro-palestiniennes. « Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes inqualifiables »a écrit la conseillère, indiquant qu’elle avait « immédiatement demandé à faire faire un constat de police avant d’effacer les tags ».

La maire de la capitale a également annoncé qu’elle « déféré au procureur de la République de Paris en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale ». Cet événement ayant lieu le jour de la commémoration de la rafle du billet vert, où 3 700 juifs de la région parisienne furent arrêtés puis déportés, préfigurant la rafle du Vel’ d’Hiv, l’élu s’est encore indigné.

Un symbole controversé

Le Mur des Justes porte les noms de plus de 3 900 hommes et femmes qui, au péril de leur vie, ont contribué au sauvetage des Juifs de France pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces personnes reçurent le titre de « Juste parmi les nations »décerné par le Musée Mémorial Yad Vashem de Jérusalem depuis 1963.

Les mains ensanglantées éclaboussées sur ce bâtiment font référence à un symbole controversé. Depuis le 7 octobre et l’attaque sanglante du Hamas contre Israël, il est utilisé dans les manifestations pro-palestiniennes pour appeler au cessez-le-feu, et notamment en France par les étudiants de Sciences Po. Dans l’esprit de beaucoup, ce signe fait pourtant référence au massacre de deux soldats israéliens à Ramallah en 2000, au début de la deuxième Intifada. « Maintenant que la signification de ces mains est bien connue, il n’y a plus d’explication bienveillante possible »a souligné Ariel Weil.

« Quels que soient les auteurs, cette dégradation du Mémorial de la Shoah, symbole des mains ensanglantées des terroristes qui ont lynché deux soldats israéliens en octobre 2000, résonne comme un cri de ralliement haineux contre les Juifs »a de son côté écrit le président du Crif, Yonathan Arfi, dans un message posté sur le réseau social X.

Bellamy s’y rend, les politiques dénoncent un « acte antisémite »

En fin de matinée, la tête de liste Les Républicains aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, a indiqué qu’il s’y rendait. Le président du parti de droite, Éric Ciotti, condamné « dégradation insupportable » et a apporté son « soutien à nos compatriotes de confession juive, victimes d’une inquiétante montée de la haine ».

La porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, a également dénoncé un « L’antisémitisme dans sa forme la plus débridée ». « À tous ceux qui disaient que les mains rouges n’étaient pas un symbole antisémite. A tous ceux qui les ont justifiés. Ils sont ici apposés sur le Mur des Justes du Mémorial de la Shoah.se lamenta-t-elle en évoquant le symbole de « mains rouges ».

« Cette profanation est un affront à la mémoire des victimes de la Shoah et à ceux qui ont sauvé les Juifs au péril de leur vie », a ajouté Sylvain Maillard, patron des députés Renaissance. Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, l’a dénoncé pour « odieuse profanation » et une « acte antisémite ». « Si ce n’est pas de l’antisémitisme, qu’est-ce que c’est ? Une incompréhension de l’Histoire c’est sûr, un acte de haine c’est sûr”a également réagi Carole Delga, présidente de la région Occitanie.

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