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Né en Corée du Sud, ce mouvement féministe veut renoncer aux hommes pour prévenir les discriminations et les violences sexistes. Si cette tendance reste marginale, elle intéresse de nombreuses Américaines après l’élection de Donald Trump comme 47e président des Etats-Unis.
Une préoccupation croissante. Après la large victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle aux États-Unis, de nombreux Américains craignent pour leurs droits. Lors de ce scrutin, les femmes se sont toutefois majoritairement tournées vers le camp démocrate, avec 54% pour Kamala Harris. Mais cela n’a pas suffi, notamment face à un électorat masculin qui s’est majoritairement rangé derrière Donald Trump (54 %).
Pour de nombreux électeurs, ce résultat est un appel à une nouvelle forme de protestation. Sur les réseaux sociaux, certaines ont appelé à rejoindre « 4b », un mouvement féministe né en Corée du Sud. Ce phénomène, qui reste pour l’instant marginal, prône une vie sans hommes pour éviter les discriminations et les violences sexistes, explique Le Parisien. L’abréviation « 4b » vient de quatre mots qui commencent tous par « bi », qui signifie « non » en coréen. Il existe « Bihon » et « Bisekseu », qui désignent le refus du mariage et des relations hétérosexuelles. « Biyeonae » signifie le refus de la recherche d’un partenaire amoureux, et enfin, « buchulsan », le refus du devoir reproductif, détaille le magazine. Elle.
Les femmes coréennes adoptant ce mouvement rejettent également les codes physiques imposés par la société, refusant de se maquiller ou de porter les cheveux longs. Certaines Américaines n’ont donc pas hésité à se filmer en train de se couper les cheveux tout en indiquant vouloir suivre le mouvement « 4b ».
Pour d’autres femmes, ce mouvement se résume à « un monde sans hommes » et devrait contribuer à réduire le nombre de naissances aux États-Unis. « Mesdames, nous devons commencer à regarder le mouvement 4b comme les femmes en Corée du Sud et à donner à l’Amérique une baisse drastique du taux de natalité »écrit un utilisateur du réseau social
Une manière de reprendre la main sur ce dossier très sensible aux Etats-Unis. Il y a deux ans, la Cour suprême des États-Unis a révoqué Roe v. Wade, qui garantissait le droit constitutionnel à l’avortement depuis 1973. Chaque État est devenu libre d’interdire l’interruption volontaire de grossesse (avortement) ou de durcir les conditions. Des référendums ont eu lieu mardi, parallèlement à l’élection présidentielle, sur le droit à l’avortement dans dix Etats. Pour l’élection présidentielle américaine, 20 % des femmes ont fait du droit à l’avortement leur principale préoccupation lors de ce scrutin, contre 8 % des hommes, selon un sondage NBC News.