Responsable de la propagation de maladies telles que la dengue, le Zika et le chikungunya, le moustique tigre prolifère en France.
Bien qu’il existe plusieurs méthodes préventives et naturelles pour tenir ce ravageur à distance, elles s’avèrent parfois insuffisantes.
Voici quelques dispositifs testés dans les municipalités pour s’en débarrasser.
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Le 13H
On le reconnaît à ses rayures noires et blanches caractéristiques. Plus qu’une simple nuisance, le moustique tigre (Aedes albopictus) peut transmettre diverses maladies comme la dengue, le zika et le chikungunya. A tel point qu’entre le 1er janvier et le 19 avril 2024, 1 679 cas de dengue ont été déclarés, contre 131 cas sur la même période en 2023, principalement en provenance des Antilles, précise Service-Public.fr. Comment lutter contre ce nuisible, implanté depuis le 1er janvier dans 78 départements de France métropolitaine ? On fait le point.
Drainer les sources d’eau stagnante
Les moustiques femelles se reproduisent dans de petites quantités d’eau stagnante. L’Agence régionale de santé (ARS) conseille donc de ranger tous les objets susceptibles de recevoir de l’eau au cours de l’année, comme les brouettes, les seaux, les arrosoirs, les poubelles ou les pots de fleurs. L’établissement public recommande également de nettoyer vos gouttières, avant-toits ou canaux, afin de faciliter le bon écoulement de l’eau. Il est également important de veiller au bon dosage du traitement de l’eau de vos piscines (eau de javel, pastilles de chlore, etc.), de couvrir vos piscines lorsqu’elles ne sont plus utilisées et de vidanger l’eau des couvertures.
Nichoirs pour mésanges
Mais le moustique tigre est tellement nuisible que les municipalités se sont saisies du problème. A Villeurbanne (Rhône), une centaine de nichoirs à mésanges sont testés dans les parcs et jardins. « La mésange est un prédateur du moustique tigre. Elle peut manger l’équivalent de son poids, soit entre dix et quinze grammes d’insectes ou de chenilles par jour »explique Clément Dodane, chargé de mission biodiversité à la mairie de Villeurbanne, interrogé dans le reportage en tête de cet article. « Nous avons une planification urbaine qui permet la présence d’eau stagnante. Ainsi, plus la ville se développe, plus le moustique tigre trouve des environnements favorables »l’expert continue.
Terminaux CO2
Les terminaux à CO2 font également partie des nouvelles armes pour lutter contre la prolifération des moustiques tigres. « Sur cette partie, vous avez le leurre olfactif qui reproduit l’odeur corporelle. Cela attire les moustiques, et ça les aspire. »explique Mickaël Paccaud, maire de Mions (Rhône). Dans cette commune, 24 bornes ont été installées pour un budget de 70 000 euros. « Un terminal aspire entre 200 et 350 moustiques par jour sur un rayon d’environ 60 mètres »l’élu explique.
Cet appareil peut capturer 500 000 moustiques sur toute la saison. « Il y a beaucoup moins de moustiques qu’il y a 2 ou 3 ans. La machine les fait fuir. »note en souriant un habitant de Mions interrogé dans le reportage ci-dessus.
Autre initiative : la municipalité offre une aide financière pour l’achat de pièges à moustiques. « On en a acheté deux pour 70 euros, et la mairie nous a remboursé 50%, donc ça reste à 35 euros pour nous »explique une autre habitante. Une solution qui manque cependant d’efficacité selon son mari : « C’est l’enfer. Il y avait beaucoup de monde samedi soir. Il fallait rentrer », il se lamente.
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Pour se protéger des piqûres de moustiques, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande de porter des vêtements longs, amples et de couleur claire, ou d’utiliser des moustiquaires. Vous pouvez contribuer à la surveillance du moustique tigre en signalant sa présence sur le site signalement-moustique.fr.