Le Moulin Rouge retrouve ses ailes, à temps pour les Jeux Olympiques
Le Moulin Rouge a retrouvé tout son panache, avec des ailes toutes neuves. Le célèbre cabaret parisien avait vu ses ailes tomber fin avril et inauguré vendredi soir, près d’une semaine avant le passage de la flamme olympique, le 15 juillet, les lames les plus mythiques du quartier de Pigalle, devant plusieurs centaines de touristes et voisins enchantés.
« Le moulin sans ses ailes, c’est un vide pour Paris, c’était juste triste », s’est réjoui le directeur général Jean-Victor Clerico, à la tête de l’entreprise familiale qui attire 600 000 visiteurs chaque année. « L’idée était d’être là pour les Jeux olympiques (qui débutent le 26 juillet). On a tout fait pour remettre ces ailes en place. »
Une fête pour le retour des ailes
Les quatre pales rouges, mélange d’aluminium et d’acier, se sont parées de leurs illuminations dorées et rouges sous un tonnerre d’applaudissements, restituant le paysage nocturne au pied de la Butte Montmartre à la vision adorée des touristes.
Ils ne tournèrent cependant pas, les opérations mécaniques n’ayant pu être terminées à temps pour la date fixée au 5 juillet.
Un spectacle de French Cancan, danse traditionnelle endiablée des opérettes d’Offenbach du début du XIXe siècle, a été exécuté au milieu du boulevard par une vingtaine de danseurs et danseuses en jupons et jabots traditionnels. Les robes bleues, blanches et rouges virevoltaient au gré des mouvements des jambes sous les yeux écarquillés de quelque 500 spectateurs et passants.
Ce n’est pas un « acte malveillant »
Le 25 avril, le cabaret, qui fêtera ses 135 ans en octobre, s’était réveillé sans ses ailes, qui étaient tombées dans la nuit vers 1h45 du matin pour une raison inconnue, sans faire de blessés. Les lettres M, O et U, situées sur la façade, étaient également tombées. Fin avril, la direction avait affirmé pouvoir écarter tout « acte malveillant ».
« Le Moulin Rouge a été très ému par tous les messages de soutien et de gentillesse reçus du monde entier suite à l’événement de ce soir-là », a écrit sa direction dans un communiqué.
Ce lieu mythique, temple du cancan, connu dans le monde entier et immortalisé notamment par le film de Baz Luhrmann (2001), était resté ouvert aux spectateurs depuis l’accident.