REPORTAGE – Dans le quartier de Ma Campagne, à Angoulême, cet homme de 46 ans vivait à deux pas des murs. Ceux qui passaient devant son atelier aux volets roulants mi-clos savaient qu’il était séparé de sa femme.
Envoyé spécial à Angoulême
La chaleur accablante a fait fuir les habitants du quartier de Ma Campagne, à la périphérie d’Angoulême. Seul le grincement des volets roulants des petites cités voisines rompt le silence. Sur la dalle de la place Hildesheim, entre l’Intermarché et les immeubles, quelques riverains poussent au loin leurs chariots de courses.
La veille, à la même heure, un habitant du quartier, vêtu d’un treillis militaire, roulait dans le centre-ville à bord de sa Renault Scenic vert métallisé. Sur le coffre, il avait écrit une profession de foi en arabe à la bombe de peinture argentée. Il s’est garé devant le porche de la mairie, puis a semé la terreur dans les lieux en aspergeant d’essence plusieurs bureaux et deux assistants au premier étage de l’immeuble situé à l’arrière du bâtiment.
Solitaire
Ce mercredi, les habitants du quartier ont assisté avec stupeur à l’arrivée de la police pour procéder à des perquisitions, ainsi qu’aux caméras de télévision braquées sur cette…