Le motard, placé sous contrôle judiciaire, reste libre
Le recours concernant le contrôle judiciaire du motard qui a fauché une fillette de sept ans à Vallauris (Alpes-Maritimes), décédée le 29 août des suites de ses blessures, a été examiné par la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Le suspect, âgé de 19 ans, reste libre, mais est « soumis aux mêmes obligations dans le cadre du contrôle judiciaire ».
Concrètement, son contrôle judiciaire lui impose, entre autres, de « se présenter une fois toutes les deux semaines au commissariat d’Antibes » et de ne pas « entrer en contact » avec la famille de la victime. Il a également été privé de son permis de conduire et ne peut pas quitter les Alpes-Maritimes.
Pas de détention provisoire
Le parquet de Grasse, comme le juge d’instruction, avaient initialement requis que le jeune homme, qui n’avait pas d’antécédents judiciaires, soit placé en détention provisoire à l’issue de sa garde à vue et à ce stade de l’enquête.
Une qualification modifiée ?
Le suspect a été inculpé de « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence par le conducteur d’un véhicule à moteur ». Une qualification qui devrait être modifiée avec le décès de Kamilya.
La jeune fille, qui traversait un passage piéton avec son frère de 11 ans, a été heurtée sur une route de campagne très fréquentée vers 19 heures jeudi alors que le motocycliste faisait un wheelie en remontant une file de voitures, selon une source policière.
Une roue arrière « involontaire »
Lors de l’appel de mardi, le suspect a expliqué avoir fait un wheeling « involontaire » après « un petit coup d’accélérateur » qui l’a surpris : « La moto s’est soulevée, j’ai commencé à perdre l’équilibre, j’ai freiné, j’ai coupé l’accélérateur. La petite fille a traversé la route quand j’ai freiné et, en retombant, je l’ai percutée ».
La famille a réagi sur les réseaux sociaux, qualifiant le jeune homme de « lâche ». « Tu n’assumes pas tes responsabilités. Aucun pardon n’est possible », a écrit le père de Kamilya.
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