le Mossad affirme que le mouvement palestinien a rejeté le dernier projet de trêve discuté au Caire
Le Mossad, le service de renseignement extérieur de l’Etat d’Israël, a affirmé dimanche 14 avril que le Hamas avait rejeté le dernier projet de trêve présenté une semaine plus tôt par les pays médiateurs au Caire.
Le rejet de la proposition soumise par les trois pays médiateurs des négociations – les États-Unis, l’Égypte et le Qatar – montre que le leader du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya « Sinouar ne veut ni d’un accord humanitaire ni du retour des otages »a déclaré le Mossad, dans un communiqué publié par le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Yahya Sinouar « continue d’exploiter les tensions avec l’Iran » avec l’intention de« faire de l’escalade dans la région », ajoute le communiqué, publié quelques heures après une attaque d’ampleur et sans précédent de l’Iran, qui a lancé plus de deux cents drones et missiles vers Israël, sans causer de dégâts importants. Israël « continuera à œuvrer de toutes ses forces pour atteindre les objectifs de la guerre contre le Hamas et retournera chaque pierre pour ramener les otages de Gaza »ajoute le texte.
Si les positions de chacun des deux camps semblent toujours aussi éloignées, les négociations ne sont pas encore terminées, note Hasni Abidi, du Centre d’études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen à Genève. « Les négociations ne se sont pas arrêtées »assure-t-il à l’Agence France-Presse (AFP), mais les médiateurs sont renvoyés à leurs études afin de chercher un meilleur compromis.
Opération prévue à Rafah
Le plan présenté au Caire prévoit dans un premier temps une trêve de six semaines, un échange d’une quarantaine d’otages israéliens et des centaines de prisonniers palestiniens, une augmentation de l’aide humanitaire et le retour des habitants du nord de la bande de Gaza. déplacés par la guerre, selon une source de l’AFP au sein du Hamas. A terme, tous les otages seraient libérés ainsi qu’un nombre indéterminé de détenus palestiniens. L’armée quitterait complètement Gaza et lèverait le siège du territoire imposé après la prise du pouvoir par le Hamas en 2007.
Toutes les tentatives visant à négocier une cessation des hostilités ont échoué. Fin novembre, une trêve de sept jours a cependant permis la libération de 80 otages israéliens (et 25 autres hors accord), en échange de celle de 240 prisonniers palestiniens.
Benjamin Netanyahu a récemment retiré la plupart des troupes israéliennes de la bande de Gaza après six mois de guerre, n’y laissant qu’une brigade tout en poursuivant les frappes aériennes. Il se dit déterminé à neutraliser les derniers bataillons actifs du Hamas à Rafah mais les Etats-Unis, qui craignent un bilan humain très élevé car 1,5 million de Gazaouis s’y sont réfugiés, ont récemment haussé la voix pour l’en dissuader. .
M. Netanyahu subit également en Israël une pression croissante de la part de l’opinion publique et des familles des 129 otages restés captifs dans la bande de Gaza sur les 250 enlevés le 7 octobre. Parmi eux, 34 seraient morts, selon des responsables israéliens. .