le montant des dépenses contraintes diminue
L’analyse des finances des ménages en France révèle une évolution intéressante dans la gestion des dépenses contraintes. Ces dépenses, qui comprennent les frais de logement, d’assurance et de transport, ont connu une baisse bienvenue en 2023, tombant à 1 133 euros par mois en moyenne. Cela représente 62 euros de moins qu’il y a un an et 35 % du revenu disponible moyen.
Immobilier : les dépenses sont en baisse pour les locataires et les acheteurs
Le poste de dépenses le plus important des ménages, le logement, montre des signes de répit. Les montants moyens consacrés au loyer ou au crédit immobilier ont baissé, de 680 à 642 euros selon l’étude réalisée par LesFurets et révélé par Le Parisien. Cette diminution est attribuable à une baisse des transactions immobilières et à une baisse des taux hypothécaires, reflétant un marché plus accessible, du moins temporairement.
Sauf qu’en revanche cette baisse est liée à la baisse des nouveaux crédits immobiliers dans un marché complètement bloqué. La baisse de ce poste de dépense est donc principalement liée à la baisse du nombre de prêts immobiliers en France dont le taux de détention, souligne Le Parisienest tombé à 29,6%.
Le prix de l’assurance baisse… le prix du carburant a baissé
Les dépenses de carburant et d’assurance ne font pas exception à cette tendance. Le budget mensuel alloué au carburant a également diminué, s’établissant à 119 euros, contre 132 euros auparavant. Même si les prix à la pompe ont fluctué, la période d’étude a coïncidé avec un creux des prix. L’étude, réalisée entre le 20 et le 27 mars 2024, correspond à une époque où le prix du pétrole, et donc des carburants, était relativement bas, proche voire inférieur à 80 dollars le baril de Brent. Cependant, depuis, le prix a considérablement augmenté, dépassant même les 90 dollars en avril 2024.
Il y a cependant une bonne nouvelle à annoncer : l’assurance automobile affiche une légère baisse du coût moyen, qui passe de 91 à 85 euros. Cette baisse s’explique en partie par la dépréciation des véhicules et le passage de l’assurance tous risques vers des assurances au tiers, moins chères mais aussi moins protectrices. « À mesure que le parc de véhicules vieillit, sa valeur diminue et le bonus aussi, explique le directeur général des Furets. Et lorsque la voiture vieillit, certains conducteurs passent aussi du tous risques au tiers. », explique Cédric Ménager, directeur général des Furets.
Le Grand-Est devient la région la plus chère de France
L’évolution des dépenses contraintes redessine également la carte économique des régions françaises. L’Île-de-France, traditionnellement perçue comme une région à dépenses fortes et contraintes, voit son poids relatif diminuer. Selon l’étude, en moyenne, les dépenses contraintes représentent 1 138 euros par mois, soit l’équivalent de 29 % du revenu moyen. Malgré ce montant élevé, ce n’est plus la région la plus chère de France.
Ce prix, dont les régions ne veulent visiblement pas, revient en 2024 à la région Grand Est où les dépenses contraintes atteignent 1 308 euros par mois. L’Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine forment les deux derniers marchés de ce Top 3 des régions où les dépenses contraintes pèsent le plus lourd sur le budget des ménages, plus de 35% de leurs revenus mensuels.
Néanmoins, l’étude LesFurets est une bonne surprise pour les Français et leur budget. « C’est la première fois que cet indice de dépenses contraintes accuse une baisse depuis sa création en 2020. », note Cédric Ménager, directeur général du comparateur LesFurets à Le Parisien.