Le Monégasque Mohamed Camara cache le logo d’une campagne contre l’homophobie sur son maillot, Amélie Oudéa-Castéra appelle à des sanctions – Libération
Ce fut une fantastique soirée de football au Stade Louis-II de Monaco. Déjà assuré de la deuxième place et d’une qualification directe pour la Ligue des champions, le club de la principauté a écrasé Nantes (4-0), dimanche 19 mai, lors de la dernière journée du championnat de France. Mais l’attitude du milieu monégasque Mohamed Camara a terni une soirée consacrée par la Ligue de football professionnel (LFP) à la lutte contre l’homophobie.
Le Malien, après avoir volontairement zappé la photo protocolaire d’avant-match où les deux équipes posaient devant le slogan de la campagne de sensibilisation de la LFP, a également décidé de disputer le match en cachant le logo contre l’homophobie placardé sur les maillots de chaque joueur de Ligue 1. au cours de cette 34ème journée. Un comportement « inadmissible », a dénoncé ce lundi 20 mai sur RTL la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui réclamait le « sanctions les plus sévères » contre le joueur, mais aussi contre l’AS Monaco qu’elle accuse d’avoir « pas grave ».
🚨 Mohamed Camara a posé ce soir deux rubans, blanc et noir, sur les patchs contre l’homophobie présents sur le maillot de l’AS Monaco. 😯🏳️🌈 pic.twitter.com/8ZNDXyDcxv
– Pied instantané ⚽️ (@lnstantFoot) 19 mai 2024
A la fin du match, l’entraîneur autrichien de Monaco, Adi Hütter, a été interrogé en conférence de presse sur l’attitude de son joueur, auteur de son premier but dimanche avec les Rouge et Blanc, qu’il a rejoint à l’été 2022. « Tout d’abord, je tiens à dire que nous, en tant que club, soutenons l’opération organisée par la LFP, il a dit. De son côté, c’est une initiative personnelle. Il y aura une discussion interne avec lui sur cette situation. Je ne ferai pas de commentaires supplémentaires. Le match a également été marqué par l’absence injustifiée de l’attaquant égyptien du FC Nantes, Mostafa Mohamed, qui avait écopé l’an dernier d’une sanction financière de la part de son club pour avoir refusé de jouer contre Toulouse lors de la journée dédiée à la lutte contre l’homophobie.
La polémique refait surface chaque saison, avec une poignée de joueurs se déclarant commodément absents lors de la journée de sensibilisation – au point que la LFP a décidé de changer de système, abandonnant le maillot floqué d’un numéro arc-en-ciel et se contentant d’un logo de compétition aux couleurs LGBT+ et le mot homophobie barré en rouge. Sans parvenir à éviter de nouvelles polémiques.