Le Nikon Small World Competition, concours qui récompense les meilleures photos prises avec un équipement ultra-agrandissant, a dévoilé son palmarès 2024. L’occasion de nourrir la science et de s’émerveiller de ce que l’œil humain ne peut pas voir. ordinaire ne perçoit pas.
C’est un monde qui nous est inaccessible. À l’œil nu du moins. Mais à l’aide de microscopes, de petits organismes se révèlent, faisant parfois même preuve d’une certaine grâce graphique. Depuis cinquante ans, le spécialiste de l’optique et de la photographie Nikon récompense les plus belles microphotographies, c’est-à-dire prises avec un matériel grossissant.
Voici les images qui ont retenu l’attention du jury composé de scientifiques cette année. Ils allient poésie et réel intérêt scientifique. Une liste publiée ce 17 octobre 2024.
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Mieux comprendre la maladie d’Alzheimer
L’année dernière, le concours avait mis en valeur un gros plan de la tête du nerf optique d’un rongeur. Cette fois, le premier prix est décerné au Dr Bruno Cisterna, avec le concours du Dr Eric Vitriol, de l’Université d’Augusta (États-Unis). Leur image, décrite comme « révolutionnaire » par les organisateurs, montre des cellules différenciées de tumeurs cérébrales de souris.
« Cette image révèle comment les perturbations du cytosquelette cellulaire – la structure et les « autoroutes » appelées microtubules – peuvent conduire à des maladies comme la maladie d’Alzheimer et la SLA. (maladie de Charcot) »élabore le jury.
« L’un des principaux problèmes des maladies neurodégénératives est que nous ne comprenons pas pleinement leurs causes, dit le Dr Cisterna. Pour développer des traitements efficaces, il faut d’abord en comprendre les bases. Nos recherches sont cruciales pour les découvrir. Et enfin trouver un remède. Les cellules différenciées pourraient être utilisées pour étudier comment les mutations ou les protéines toxiques responsables de la maladie d’Alzheimer modifient la morphologie neuronale. » Ces recherches pourraient permettre de développer et de tester des traitements visant à protéger les neurones ou à restaurer leur fonction.
Un arc électrique
En deuxième position, c’est le Dr Marcel Clemens, basé en Italie, qui est récompensé, dans un domaine bien différent. Sa photo montre un arc électrique « entre une broche et un fil, produit par l’application d’une différence de potentiel de 10 000 volts ».
Zoom sur une feuille de cannabis
L’Américain Chris Romaine complète le podium avec son image ultra-zoomée d’une feuille de cannabis. « Les structures bulbeuses sont des trichomes ou des poils et les bulles à l’intérieur sont des vésicules cannabinoïdes »précise l’organisation.
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