Le ministre du Budget affirme que le déficit public « risque de dépasser 6% du PIB » en 2024
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Le ministre du Budget affirme que le déficit public « risque de dépasser 6% du PIB » en 2024

Le ministre du Budget affirme que le déficit public « risque de dépasser 6% du PIB » en 2024

Auditionné par la commission des Finances de l’Assemblée nationale, le ministre chargé du Budget et des Comptes publics a déclaré s’attendre à un déficit public supérieur à 6% en 2024.

Devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale ce mercredi, le ministre chargé du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a indiqué que le déficit public serait sans doute plus important que prévu cette année :

« La situation de nos finances publiques est grave. (…) En 2024, le déficit public risque de dépasser 6 % du produit intérieur brut », a-t-il déclaré.

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Le budget présenté « dans deux semaines »

Il a ensuite annoncé qu’il présenterait le projet de budget pour 2025 « dans deux semaines » devant le Parlement, soit le 9 octobre, préconisant « en priorité » une réduction des dépenses pour assainir les finances publiques.

« On n’assainira pas nos finances publiques avec une réduction des dépenses publiques d’un côté et le levier fiscal de l’autre en même temps, ça ne marchera pas. Nous redresserons les comptes en réduisant avant tout nos dépenses.» .

Le ministre de l’Économie Antoine Armand a qualifié le budget en préparation de « un budget de vérité, d’effort et avec des mesures de relance substantielles ». Il a également annoncé avoir obtenu un report au 31 octobre pour présenter sa trajectoire financière à Bruxelles.

Baisse des recettes fiscales

La France fait actuellement l’objet, avec six autres pays, d’une procédure de déficit excessif devant la Commission européenne. Laurent Saint-Martin a détaillé les deux « raisons principales » du dérapage massif du déficit public en 2024 : d’une part des recettes fiscales « moins importantes que ce qui était attendu », un écart qui s’explique, selon lui, « par la composition du croissance, tirée davantage par les exportations que par la consommation », générant moins de TVA que prévu.

Cela s’explique aussi « par l’attentisme des acteurs économiques depuis plusieurs mois, et moins d’activité signifie moins de revenus », a-t-il expliqué. Les entreprises notamment ont suspendu de nombreux investissements et embauches en attendant de savoir quel Premier ministre succéderait à Gabriel Attal après la dissolution de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, « les dépenses des collectivités locales ont été supérieures à la trajectoire prévue, de l’ordre de 16 milliards d’euros pour 2024 ».

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