Le ministre des Sports, Gil Avérous, a annoncé jeudi 24 octobre avoir demandé aux autorités du football français d’appliquer le protocole de la FIFA qui permet d’arrêter les matches en cas de chants homophobes. Lors de cet entretien diffusé sur BFM-TV, il a également déclaré qu’il allait » activer « billetterie nominative pour les clubs de l’Olympique Lyonnais, de l’Olympique de Marseille et du Paris Saint-Germain.
A l’issue d’une réunion au ministère de l’Intérieur, avec notamment la Fédération française de football et la Ligue de football professionnel, le ministre a indiqué avoir demandé « très concrètement d’appliquer strictement le protocole de la FIFA dès qu’il y a un chant homophobe »à savoir une gradation allant de « suspension du match » alors son « interruption » jusqu’à ce que le match soit déclaré perdu pour l’équipe qui reçoit.
« Cela a été très bien entendu par la Ligue »a-t-il assuré, sachant que les deux ministres qui l’ont précédé, Amélie Oudéa-Castéra et Roxana Maracineanu en 2019, avaient adressé la même demande aux instances du football français. « L’objectif de cette rencontre était d’exprimer un message de fermeté à nos interlocuteurs »il a insisté.
Le match OM-PSG, dimanche
Lors du match entre le PSG et Strasbourg, samedi 19 octobre, des supporters parisiens ont repris des chants homophobes contre l’OM pendant une dizaine de minutes. «Deux des dirigeants» ont été « identifié »a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Alors que le choc entre l’OM et le PSG a lieu dimanche à Marseille, Gil Avérous a recommandé l’arrêt du match en cas de problème.
Il a en outre annoncé qu’il « signer un décret » avant le 31 décembre au « activer la billetterie nominative » pour l’Olympique Lyonnais, l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, permettant d’identifier d’éventuels fauteurs de troubles.
Cette billetterie nominative, déjà active pour certains matches, sera par la suite étendue à d’autres clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. Il a relevé le faible nombre d’interdictions de stade en France, de l’ordre de « 200 » contre 3 000 en Angleterre.