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le ministre des Sports appelle aux « sanctions les plus fortes » contre le Monégasque Mohamed Camara qui a masqué le logo contre l’homophobie

Le joueur monégasque a masqué le logo symbolisant la lutte contre l’homophobie apposé sur tous les maillots à l’occasion de la dernière journée du championnat de Ligue 1, dimanche.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Le joueur malien de l'AS Monaco Mohamed Camara a caché le logo symbolisant la lutte contre l'homophobie, placé sous le col de son maillot, lors du match contre Nantes le 19 mai 2024 au stade Louis II, (NICOLAS TUCAT / AFP)

« C’est un comportement inacceptable. » Interrogée, lundi 20 mai sur RTL, sur le geste de Mohamed Camara qui a décidé de couvrir les patchs mis en place dans le cadre de la journée de lutte contre l’homophobie, Amélie Oudéa-Castéra a condamné le geste du joueur de l’AS Monaco et a appelé à un lourde punition. « Un tel comportement doit faire l’objet des sanctions les plus sévères contre lui et contre son club qui a permis que cela se produise »» a proclamé le ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.

Depuis plusieurs saisons, la Ligue de Football Professionnel (LFP) consacre une journée de championnat de Ligue 1 et de Ligue 2 à la lutte contre l’homophobie. L’instance dirigeante a marqué les derniers matches de la saison 2024, afin de déployer une campagne similaire à celle qu’elle a lancée un mois plus tôt contre le racisme. Patch avec le mot « Homophobie » barré, insigne de Ligue 1 aux couleurs de l’arc-en-ciel et brassards pour entraîneurs et arbitres ont été mis en place.

Mais comme auparavant, les joueurs se sont de nouveau montrés réticents, à l’image du milieu de terrain de 24 ans, qui a couvert la tache contre l’homophobie lors de la large victoire de son équipe face au FC Nantes au cours de laquelle il a inscrit un penalty (4-0). Côté nantais, l’attaquant Mostafa Mohamed, qui avait décliné cette journée à la dernière minute la saison précédente, ne faisait pas partie du groupe nantais sans faire partie des blessés annoncés par le club.

Cette saison, la LFP avait fait évoluer son système en troquant le flocage du nom et du numéro de maillot aux couleurs de l’arc-en-ciel contre des écussons moins visibles, déjà « un retour en arrière fondamental » selon Bertrand Lambert, président du PanamPride Football Club. Une évolution qui n’a donc pas empêché certains joueurs de ne pas se joindre à ce combat. Après les joueurs qui ont refusé de jouer en invoquant des blessures, puis ceux qui ont reconnu ne pas vouloir porter le maillot, Mohamed Camara a été le premier à prendre part à la rencontre, mais à cacher les signes de la lutte contre l’homophobie. Son lionceau de l’AS Monaco n’a pas encore communiqué officiellement à ce sujet.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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