Le ministre des Finances dénonce un «trou» massif dans les finances publiques
Rachel Reeves affirme qu’un « dépassement de budget de 22 milliards de livres sterling » a été laissé par les conservateurs, qui l’ont « masqué » selon la ministre travailliste.
Le bilan budgétaire des conservateurs sous le feu des critiques. La chancelière de l’Echiquier britannique Rachel Reeves a déclaré mardi lors d’un discours au Parlement que le précédent gouvernement conservateur avait laissé un « trou de 22 milliards de livres dans les finances publiques » du Royaume-Uni.
« Nous avons hérité d’un dépassement de dépenses de 22 milliards de livres » qui a été « masqué » par le Parti conservateur, désormais dans l’opposition après 14 ans au pouvoir au Royaume-Uni, a déclaré le ministre des Finances travailliste.
Elle a déclaré que cela pourrait conduire à une « augmentation de 25 % du déficit budgétaire cette année » sans mesures pour y remédier et a déclaré qu’elle lançait donc « des travaux urgents et nécessaires pour réduire la pression sur les finances publiques de 5,5 milliards de livres cette année et de plus de 8 milliards de livres l’année prochaine ».
L’austérité exclue
La ministre des Finances, première femme à occuper ce poste, a également fixé au 30 octobre la date de sa première lettre budgétaire, qui comportera des « décisions difficiles », a-t-elle prévenu. La ministre a toutefois promis que le gouvernement, conformément au programme du Parti travailliste, n’augmenterait pas les cotisations sociales et les impôts pour les « travailleurs ».
Selon le Sunday Times, le gouvernement envisagerait d’annuler ou de retarder certains projets d’infrastructures, notamment un tronçon de la ligne à grande vitesse HS2 qui prévoit d’aller jusqu’à la gare d’Euston, dans le centre de Londres, au profit d’une gare en périphérie de la capitale britannique.
Le parti travailliste a toutefois exclu toute idée d’austérité et le gouvernement devrait suivre les recommandations indépendantes visant à accorder à des millions de fonctionnaires des augmentations de salaire supérieures à l’inflation.