Le ministre démissionnaire Frédéric Valletoux indique que « la France n’est pas isolée » et s’attend à l’apparition de « cas sporadiques »
Alors que les cas du nouveau variant du virus MPOX se multiplient dans le monde, le ministre démissionnaire de la Santé Frédéric Valletoux a prévenu ce dimanche que des cas pourraient arriver en France.
Il faut se préparer. Les cas de variole du singe, autrement appelée mpox, se multiplient partout dans le monde : Ouganda, Suède, Pakistan… Dans une interview à La Tribune publiée ce dimanche 18 août, Frédéric Valletoux, le ministre démissionnaire de la Santé, a déclaré qu’il fallait s’attendre à ce que des cas surviennent également en France.
« La France n’est pas isolée. Donc oui, on s’attend, comme tous les pays européens, à des cas déclarés, notamment du fait des allers-retours avec les zones touchées d’Afrique », a déclaré Frédéric Valletoux, avant de poursuivre : « Je ne peux pas prédire combien de cas il y aura. Mais il y a de fortes chances que des cas sporadiques apparaissent, et probablement bientôt. »
« Nous allons continuer la vaccination »
Dans le même temps, le ministre démissionnaire s’est voulu rassurant. « Nous préviendrons toutes les personnes ayant voyagé dans les zones concernées, au départ et à l’arrivée de chaque vol. Nous poursuivrons la vaccination. Cependant, elle ne concerne pas toute la population, seulement les publics les plus exposés », a-t-il prévenu.
L’alerte mondiale déclenchée par l’OMS rappelle peut-être de mauvais souvenirs. Mais pour le ministre démissionnaire, il n’y a pas lieu de paniquer. « On parle d’un type d’épidémie dont le mode de diffusion et de contamination n’a rien à voir avec le Covid. Il faut donc rassurer la population de ce point de vue-là : les réponses ne seront absolument pas les mêmes », a-t-il précisé.
Frédéric Valletoux a également rappelé que « depuis 2022 et la première vague épidémique de clade 2, la France a mis en place un dispositif de surveillance, de dépistage et de traitement qui a démontré son efficacité. Cette année-là, nous avons détecté environ 5 000 cas sur le territoire. Puis il y en a eu 52 en 2023. Et pour l’instant, nous en sommes à 107 en 2024. Le dispositif que nous avons déployé a permis de vacciner environ 150 000 personnes au cours des trois dernières années. »
