le ministre délégué juge le projet « inacceptable » en l’état et promet d’agir contre la « théorie du genre » dans les écoles
Annoncé par l’ancien ministre de l’Éducation, ce projet fait l’objet depuis plusieurs mois d’une offensive de la part des milieux conservateurs.
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Le projet de programme d’éducation à la vie sexuelle qui doit bientôt être formalisé « n’est pas acceptable » en l’état, a déclaré mercredi 27 novembre le ministre délégué à la réussite scolaire Alexandre Portier. « Je vous le dis à tous les deux en tant qu’élu, mais aussi comme beaucoup ici en tant que père de famille, ce programme, tel qu’il est, n’est pas acceptable et doit être revu. » a affirmé le ministre lors des questions au gouvernement au Sénat.
Annoncé par l’ancien ministre de l’Éducation Pap Ndiaye et initialement prévu pour la rentrée 2024, ce projet fait l’objet d’une offensive, notamment de la part des milieux conservateurs. Il doit être présenté aux organisations syndicales en décembre. Ce texte, dont la version actuelle n’est pas encore définitive, fait l’objet de consultations depuis le printemps.
Spécifier avoir «trois réserves importantes» sur la version actuelle du projet, le ministre délégué a d’abord assuré qu’il « s’engagerait personnellement à faire en sorte que la théorie du genre ne trouve pas sa place dans nos écoles, car elle n’y devrait pas avoir sa place ».
« Deuxièmement, le militantisme n’a pas sa place dans nos écoles. Et je souhaite un encadrement très strict de tous les intervenants qui devront amener ces sujets dans nos établissements »il a continué. « Troisièmement, je souhaite aussi une meilleure prise en compte du développement de nos étudiants »il a ajouté.
La ministre de l’Éducation, Anne Genetet, a promis la semaine dernière que le nouveau programme serait très « progressif » Et « séquence » sur fond de polémiques sur le sujet. Elle a assuré qu’elle avait pris « le temps qu’il a fallu pour relire très attentivement le programme »ce qui selon elle est « très complet ».
La ministre et son ministre délégué « sont alignés »même si Alexandre Portier l’exprime d’une manière différente, l’entourage d’Anne Genetet était rassuré. « C’est pourquoi le ministère a apporté des modifications au programme qui sera présenté mi-décembre en » Conseil de l’enseignement supérieur, organe consultatif. Le terme « identité de genre »qui revenait à plusieurs reprises dans la version précédente du texte, n’apparaîtra pas dans la version finale, a-t-on précisé.