Ce texte avait été initialement promis par l’ancien ministre Pap Ndiaye pour la rentrée 2024. Elle fait l’objet d’une offensive de la part des milieux conservateurs.
Le projet de programme d’éducation à la vie sexuelle qui doit bientôt être formalisé « En l’état, ce n’est pas acceptable »a déclaré mercredi au Sénat le ministre délégué à la Réussite scolaire Alexandre Portier. Initialement promis en 2023 par l’ancien ministre de l’Éducation Pap Ndiaye pour la rentrée 2024, ce projet, qui fait l’objet d’une offensive des milieux conservateurs, doit être présenté aux organisations syndicales en décembre.
Ce texte, dont la version actuelle n’est pas encore définitive, fait l’objet de consultations depuis le printemps. « Je vous le dis à tous les deux en tant qu’élu, mais aussi comme beaucoup ici en tant que père, ce programme, tel qu’il est, n’est pas acceptable et il doit être revu »a affirmé Alexandre Portier lors des questions au gouvernement au Sénat.
indiquant avoir «trois réserves importantes» sur la version actuelle du projet, le ministre délégué a d’abord assuré qu’il « s’engagerait personnellement à faire en sorte que théorie du genre ne trouve pas sa place dans nos écoles, car il ne devrait pas y avoir sa place ». « Deuxièmement, le militantisme n’a pas non plus sa place dans nos écoles. Et je souhaite un encadrement très strict de tous les acteurs qui devront porter ces sujets dans nos établissements »il a continué. « Troisièmement, je souhaite également une meilleure prise en compte du développement de nos étudiants. Parce que toutes les notions qui doivent être abordées dans ces matières doivent évidemment s’appuyer sur le développement de nos élèves” et être « approprié ».
« Progressif » et « séquencé »
La ministre de l’Éducation, Anne Genetet, a promis la semaine dernière que le nouveau programme serait très « progressif » Et « séquence » sur fond de polémiques sur le sujet. Elle a assuré qu’elle avait pris « le temps qu’il a fallu pour relire très attentivement le programme »ce qui selon elle est « très complet ». La ministre et son ministre délégué « sont alignés »même si Alexandre Portier l’exprime d’une manière différente, l’entourage d’Anne Genetet était rassuré. « C’est pourquoi le ministère a apporté des modifications au programme qui sera présenté mi-décembre au CSE » (Conseil de l’enseignement supérieur, organe consultatif).
Le terme « identité de genre »qui revenait à plusieurs reprises dans la version précédente du texte, n’apparaîtra pas dans la version finale, a-t-on précisé.