« La France doit produire plus pour mieux manger »a déclaré dimanche la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, offrant sa vision de la souveraineté alimentaire, conçue comme une « Réarmement » dans un monde secoué par des conflits.
Le ton est ferme, un sourire conquérant: six mois après son arrivée au gouvernement, le ministre résultant des rangs du droit traditionnel de français a planté ses drapeaux en inaugurant la position du ministère lors du spectacle agricole.
« En ce moment de grands bouleversements de l’ordre international (…), la France doit affirmer sa souveraineté agricole en tant que problème souverain et réaliser sa puissance alimentaire »Elle a dit, appelant à « Sonnez la mobilisation générale ».
«La France doit produire plus pour mieux manger. Produire plus pour reconquérir l’assiette française (…), importer moins et garantir les normes de production que nous exigeons de nos paysans »Elle a dit, excitant les applaudissements dans le public, en grande partie composé de représentants du monde agricole.
« Produisez plus pour rester une puissance d’exportation et jouer dans les grandes ligues »Elle a continué, se déroulant une vision de l’agriculture largement dénoncée à gauche et par les défenseurs environnementaux qui sont préoccupés par « Régressions majeures » pour la protection des vivants et des sols.
La veille, le président de la République Emmanuel Macron était déterminé à tout faire « Pour protéger cette souveraineté alimentaire française et européenne » Dans un monde instable où Pékin, Trump ou Poutine peuvent secouer les vins, les cognacs, les fromages ou le blé français.
« Demain, rien ne nous dit que la nourriture ne deviendra pas une arme et, par conséquent, notre responsabilité est de produire sur notre sol qui nous permet de nous nourrir »a lancé le chef de l’État.
Le président Emmanuel Macron visite la 61e foire agricole à Paris, le 22 février 2025 / Alain Jocard / Pool / AFP
Depuis le début de la guerre en Ukraine, qui a révélé les faiblesses d’une Europe agricole dépendante du gaz russe pour ses engrais et affaiblie par la concurrence du blé de la mer Noire, le discours de l’exécutif français a changé sur la souveraineté.
Loin de 2017, lorsque Emmanuel Macron a promis l’interdiction d’herbicide du glyphosate, alors a fait l’éloge d’un « Gamme » de la production agricole, l’exécutif français défend désormais une vision de la production largement partagée par la première syndicat agricole de la FNSEA: moins de contraintes, « Moyens de production » – en particulier les pesticides et l’eau – et une lutte efficace contre la concurrence de l’Amérique latine (Mercosur).
« Pour une forte agriculture, il est nécessaire, #simplification, dignité et nous protéger de la concurrence déloyale »a réagi Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA sur X.
Dans le discours d’Annie Genevard, pas une fois une question de « Transition agroécologique » – présenté comme une priorité du gouvernement jusqu’à l’année dernière.
Au contraire, le ministre veut « Tournez le dos aux supporters de la diminution » et fustige vigoureusement le « Idéologues » qui maintiennent « Le fantasme d’une France agricole productive ».
«Nous invoquons souvent la dette environnementale que nous pourrions laisser à nos enfants. Mais je ne veux pas non plus leur laisser une dette alimentaire »Elle a dit.
Vantant son évaluation, elle a rappelé l’adoption effectuée ou dans le processus de lois agricoles facilitant la vie des producteurs, la mise en œuvre de près « Un demi-milliard de réductions de charge »Aide d’urgence ou prêts garantis par l’État jusqu’à 70%.
«Nous avons un ministre proactif et bienveillant. Les prêts garantis pour une période pouvant aller jusqu’à 12 ans, c’est une véritable respiration pour les agriculteurs en crise, c’est très concret »a réagi à l’AFP Luc Smessaert, agriculteur de l’Oise et l’un des vice-présidents de la FNSEA.
Même satisfaction de la coordination rurale rivale: son secrétaire général Christian Convers « Un très bon discours »disant que son syndicat, libéral et souverain, se reconnaissait « Dans de nombreux commentaires » du ministre.
Au contraire, la confédération paysanne, la troisième union agricole qui défend un « Transition agroécologique réelle »a décidé de boycotter le discours du ministre dimanche ainsi que tous les événements de protocole de l’émission.
Le budget de l’agence organique pendant une période menacée, la réintroduction possible des insecticides de néonicotinoïdes – très toxique pour les pollinisateurs – et « Toujours pas de mesures » Pour garantir les agriculteurs de prix minimum en fonction de leurs coûts: « Tout cela est extrêmement choquant »a été indigné chez la porte-parole nationale Laurence Marandola, qui a l’intention de continuer à travailler avec le gouvernement, mais sans être affichée à ses côtés.
MDZ-SB / UH / ABX / DCH
Par Le Figaro avec AFP Publié 23 février à 11h04,, mis à jour 23 février…
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