le ministre de la Santé prend du recul
Les nouvelles les plus importantes de la journée

le ministre de la Santé prend du recul

D’abord très ferme sur le sujet dans le cadre du débat sur le budget 2025 de la Sécurité sociale, Geneviève Darrieussecq a mis de l’eau dans son vin.

Publié


Temps de lecture : 2min

Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé, le 29 octobre 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)

Outre la chasse aux dépenses publiques, l’heure est à une compétition d’idées pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État, à tout prix. Le week-end dernier, à La Tribune dimanchele ministre de la Santé a défendu une taxe sur les sucres transformés dans tout ce qui concerne la production alimentaire, ici, en l’occurrence, pour combler le vide de la Sécurité sociale.

Mais mardi, Geneviève Darrieussecq a pris du recul à l’Assemblée nationale, se contentant d’évoquer des mesures uniquement sur les sodas, s’en remettant, pour le reste, à la sagesse de l’industrie agroalimentaire : « Plutôt que de vouloir systématiquement taxer, (LE) convaincre ».

La boîte à idées fiscales est pleine mais ne convainc ni les professionnels concernés ni certains membres du gouvernement. Si le ministère du Budget voit favorablement les amendements soutenus par certains députés – et donc le ministre de la Santé – en faveur de taxes sur les sucres transformés dans l’alimentation, la ministre chargée de l’Agriculture, de son côté, n’entend pas c’est comme ça. Pour Annie Genevard, cette taxe reviendrait à mettre « des boules aux pieds » Industriels français. Donc plus de taxe sur les sucres transformés dans les aliments au profit d’un éventuel système plus restrictif avec les sodas.

Peut-on parler d’une victoire pour l’industrie agroalimentaire ? Pour l’instant, rien n’est décidé. L’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 se poursuit à l’Assemblée nationale. Le texte est toujours en débat au Parlement et personne n’a encore gagné, dans un camp ou dans l’autre. Mais c’est vrai que les pressions sont très fortes.

Prenons le cas spécifique des chocolatiers. A l’exception du chocolat noir amer composé à 80 voire 90 % de cacao pur, les produits chocolatés contiennent au moins 30 % de sucre. Les confiseurs refusent donc d’être taxés comme les fabricants de plats préparés – lasagnes ou pizza – qui utilisent le sucre comme exhausteur de goût. Un véritable casse-tête pour le gouvernement qui est obligé de prendre en compte tous ces aspects. Avant de prendre une décision définitive, le ministre de la Santé promet de réunir tous les industriels pour une séance pédagogique et d’explication au cours de laquelle chacun devra mettre cartes sur table.

Quitter la version mobile