le ministre de la Santé fait marche arrière
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le ministre de la Santé fait marche arrière

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« Je suis favorable à des taxes sur les sucres transformés », avait fermement affirmé la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, lors d’un entretien à La Tribune dimanche.

Or, ce mardi, elle se contentait aujourd’hui d’évoquer des mesures sur les sodas, s’appuyant pour le reste sur le fait de  » convaincre «  l’industrie agroalimentaire. « Modifier la taxe sur les sodas, par exemple en la rendant plus simple et plus restrictive également pour les fabricants, je souscris à cette proposition »a-t-elle déclaré à l’Assemblée nationale.

Avant d’ajouter :

 » En revanche, en ce qui concerne l’industrie agroalimentaire dans son ensemble, je crois qu’il faut, plutôt que de vouloir systématiquement taxer, (les) convaincre qu’ils s’orientent vers des recettes utilisant beaucoup moins de sucre. », a-t-elle poursuivi.

Un retour en arrière qui intervient après un désaccord avec la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, qui, de son côté, s’opposait à l’idée de mettre « des boules aux pieds » Industriels français.

Geneviève Darrieussecq estime qu’un changement de fiscalité « ne peut se faire qu’avec le soutien du ministre de l’Agriculture »promettant de rassembler » tous les industriels » avec son collègue.

«Je suis favorable aux taxes sur les sucres» (Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé)

Fabricants de niche

Ce dernier est en effet monté au créneau en fin de semaine dernière, après la décision unanime des députés de différents bords pour amender le projet annuel de financement de la Sécurité Sociale concernant les sucres. La commission avait validé plusieurs nouvelles taxes, notamment sur les bières aromatisées et sucrées, les bières au « forte teneur en alcool »une extension à tous les alcools du « cotisation de sécurité sociale » ou encore une taxe liée à la teneur en sucre des produits alimentaires transformés.

Le Syndicat des boissons non alcoolisées, un lobby des fabricants de sodas, a décidé que cette surtaxe « ne fera qu’amplifier la pression inflationniste sur les familles françaises ». L’Association nationale des industries alimentaires (Ania) a indiqué dans un communiqué vouloir « une réunion urgente avec le Premier ministre pour lui faire part de sa totale opposition à toute nouvelle taxe sur l’industrie agroalimentaire ». Les brasseurs et petits artisans craignaient, de leur côté, que la hausse des prix n’entraîne la fermeture de magasins et d’usines de production. Ce que le ministre avait retardé :

 » Attention, il ne s’agit pas de pénaliser les artisans, pâtissiers, etc., mais pour eux qu’on apprenne dès le plus jeune âge dans les centres d’apprentissage, les CFA, à travailler avec moins de sucre. »

Hausse des impôts : alcool, tabac et sucre dans le viseur des députés

Cette dernière est en effet le fléau de la prévention. A l’origine de nombreuses maladies chroniques, dont les cancers, le sucre est aussi largement responsable de l’augmentation des personnes en surpoids ou obèses en France. Selon les chiffres de Santé publique France publiés en septembre dernier, près de la moitié des Français sont en surpoids et le coût du traitement de l’obésité et de ses complications représente 10,6 milliards d’euros par an pour l’Assurance. maladie, devant le cabinet Asterès.

(Avec l’AFP)

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