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Le ministre de la Justice Didier Migaud va « lutter » contre la réduction de 500 millions d’euros


Sur France 2, lundi soir, le nouveau garde des Sceaux a déclaré qu’il « ne savait pas ce qu’il pourrait obtenir » du Premier ministre Michel Barnier.

Le budget 2025 approche à grands pas. Et il risque de faire grincer des dents, compte tenu des économies prévues pour assainir les comptes publics. Alors que la lettre de plafond, rédigée par l’ancien gouvernement, et envoyée fin août au ministère de la Justice, prévoyait une coupe de 500 millions d’euros par rapport à la loi de programmation afférente à fin 2023, Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, avait tempêté, selon les informations du Figaro , contre une décision prise « sans aucune consultation »Invité lundi soir dans l’émission « 20 heures » de France 2, son successeur Didier Migaud n’a pas l’intention de déroger à sa ligne.

Défenseur d’un contrôle rigoureux des dépenses de l’État, l’ancien président de la Cour des comptes estime que « La justice doit être une priorité » à l’heure où le projet de loi de finances fait l’objet d’intenses discussions. Promettant « lutte » pour récupérer tout ou partie de ces fonds, il « ne sait pas ce qu’il va accomplir ». Après avoir « parler » A Michel Barnier, Didier Migaud renvoie la balle au chef du gouvernement, qui devra « faire des arbitrages dans le but de respecter une trajectoire permettant le redressement des finances publiques. »

« Défenseur du compromis »

L’ancien socialiste a beau reconnaître que le budget de la Justice est passé de 7 à 10 milliards d’euros grâce à l’action d’Éric Dupond-Moretti, il a pris soin d’adresser un message à Matignon : « Il y a eu un réel effort, il faut le poursuivre. Il faut qu’on ait une justice qui ait les moyens de fonctionner. ». Une manière de couper court aux critiques de l’opposition, et notamment du Nouveau Front populaire, sur une possible réduction des moyens. Incarnant le centre-gauche au gouvernement, l’ancien chef de la HATVP rappelle en ce sens avoir « j’ai toujours été contre les extrêmes, les fondamentalistes », Et « partisan du compromis » avec tous les groupes politiques. « Faire des compromis, ce n’est pas se compromettre soi-même ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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