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le ministère du Travail reporte la publication du décret après le 1er juillet

le ministère du Travail reporte la publication du décret après le 1er juillet
Après avoir contredit le président de la République à la date de publication de ce décret, c'est au tour du ministère du Travail de contredire le chef du gouvernement.
SÉBASTIEN BOZON / AFP Après avoir contredit le président de la République sur la date de publication de ce décret, c’est au tour du ministère du Travail de contredire le chef du gouvernement.

SÉBASTIEN BOZON / AFP

Après avoir contredit le président de la République à la date de publication de ce décret, c’est au tour du ministère du Travail de contredire le chef du gouvernement.

POLITIQUE – Vague, toujours. Le 13 juin, Gabriel Attal assurait sur France Inter que le décret encadrant la réforme de l’assurance chômage serait mis en œuvre » avant le 1er juillet », malgré l’ouverture d’urgence de la campagne des élections législatives. Près de deux semaines plus tard, ce décret n’a toujours pas été publié.

Le ministère du Travail a donc précisé à l’AFP ce vendredi 28 juin que le décret ne sera finalement pas publié, comme prévu, avant le 1er juillet. Une décision compréhensible en raison de l’organisation du premier tour des élections législatives dimanche 30 juin. période de réserve électorale qui précède cette élection.

« Le décret sera pris dans les prochains jours pour que les chômeurs continuent à percevoir une indemnisation »mais « Pas samedi-dimanche, c’est sûr »a assuré le ministère, sans fournir de précision sur une date exacte.

De quoi ajouter de l’incompréhension au flou ambiant. Car bien que ce projet de décret gouvernemental soit actuellement examiné par le Conseil d’Etat, de nombreux demandeurs d’emploi sont toujours dans l’attente.

Dans un premier temps, le texte doit prolonger les règles existantes jusqu’au 30 novembre, puis mettre en œuvre la réforme à partir du 1er décembre. En effet, les règles actuelles de l’assurance chômage sont valables jusqu’au 30 juin. Un nouveau décret est donc indispensable pour pouvoir les prolonger, avant les remplaçant définitivement.

Rejeté par les oppositions

A partir du 1er juillet, « il y a un vide juridique, il n’y a plus de base légale »précise toutefois une source proche du dossier à l’AFP, qui ajoute que « la machine continue de tourner » assurer le versement des allocations aux demandeurs d’emploi. Un problème pourrait éventuellement se poser pour les salariés dont le contrat de travail arrive à son terme et qui devraient s’inscrire dans les premiers jours du mois de juillet.

Cette réforme, critiquée par les syndicats, prévoit de réduire la durée maximale d’indemnisation de 18 à 15 mois pour les moins de 57 ans. Il faudra également avoir travaillé huit mois sur les 20 derniers mois pour être indemnisé, contre six mois sur les 24 derniers mois actuellement.

En pleine campagne législative, le nouveau Front populaire et le Rassemblement national ont promis d’abroger cette réforme en cas de victoire aux élections. « Ce gouvernement est en fin de vie. Ce décret doit être en fin de vie et donc la question de la poursuite de la réforme de l’assurance chômage est évidemment celle qui se posera dans les urnes les 30 juin et 7 juillet prochains. »La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a statué ce vendredi à Bordeaux.

Le gouvernement doit cependant trouver une solution. Lors d’une conférence de presse le 12 juin, Emmanuel Macron ne semblait pas pressé de régler ce problème. « Si cela passe par l’Assemblée, si cela passe par un décret, on verra bien demain » du second tour, avait-il indiqué, renvoyant cette décision au lundi 8 juillet. Une affirmation que Gabriel Attal était donc venu contredire dès le lendemain, en promettant de publier ce décret au plus tard le lendemain du premier tour.

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