Le ministère de la Défense américain annule l’accord de plaidoyer du cerveau des attentats du 11 septembre
Dans une note, le ministre de la Défense a ajouté qu’il révoquait l’autorité du haut fonctionnaire qui supervisait cette affaire.
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Le secrétaire américain à la Défense a révoqué vendredi 2 août l’accord de plaidoyer négocié pour Khalid Sheikh Mohammed, dit « KSM », considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001. L’accord, annoncé mercredi, a choqué de nombreux proches des quelque 3.000 victimes des attentats et suscité de vives critiques. Il a permis au Pakistanais élevé au Koweït d’éviter un procès qui l’aurait vu encourir la peine de mort en échange d’une peine de prison à vie. Là la révocation est effective pour deux autres coaccusés : Walid bin Attash et Mustafa al-Hawsawi.
« J’ai décidé, compte tenu de l’importance de la décision de conclure des accords de plaidoyer préalables au procès avec les accusés (…), que la responsabilité d’une telle décision devrait m’incomber. »explique leet ministre de la Défense dans une brève note. Lloyd Austin a ajouté qu’il révoquait l’autorité sur les trois dossiers de Susan K. Escallier, qui supervisait l’affaire en tant que responsable principale des commissions militaires du ministère de la Défense. La secrétaire a repris les trois dossiers.
Bien que « KSM » ne se soit pas initialement enrôlé dans Al-Qaïda, le rapport officiel du 11 septembre le décrit comme« entrepreneur terroriste »Selon ce document, il avait des motifs et des idées pour commettre des attentats, mais pas les fonds ni l’organisation nécessaires pour les mener à bien. Khalid Sheikh Mohammed a déclaré Les enquêteurs l’accusent d’avoir imaginé et organisé les attentats les plus meurtriers de l’histoire. Il croupit depuis 18 ans dans une cellule de la prison de Guantanamo.
Khalid Sheikh Mohammed, Walid bin Attash et Mustafa al-Hawsawi n’ont jamais été jugés, car le processus de jugement a été entravé par la question de savoir si les tortures qu’ils ont subies dans les prisons secrètes de la CIA discréditaient les preuves retenues contre eux.
En mars 2022, les avocats des prisonniers ont confirmé que des négociations étaient en cours en vue d’un éventuel arrangement à l’amiable. Les accusés cherchaient à obtenir la garantie qu’ils resteraient à Guantanamo, plutôt que d’être transférés dans un pénitencier fédéral sur le continent en isolement.