Le milliardaire Pierre-Édouard Stérin va-t-il reprendre l’équipementier automobile GMD ?
A la tête d’une société baptisée Otium Capital, le milliardaire Pierre-Édouard Stérin souhaite remettre sur pied la société GMD, plombée par plusieurs centaines de millions d’euros de dettes.
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Une réunion est prévue mardi 22 octobre au ministère de l’Économie et des Finances pour discuter du rachat de l’équipementier automobile GMD. L’entreprise est plombée par un lourd endettement et le repreneur pourrait être l’homme d’affaires Pierre-Édouard Stérin, un homme discret mais riche. Très riche même, puisque milliardaire, classé 94e fortune de la France par l’hebdomadaire Défis. Agé de 50 ans, présenté comme un catholique conservateur au côté anarchiste de droite revendiqué, Pierre-Édouard Stérin ne cache rien de ses ambitions. Il a clairement montré sa couleur dans une tribune publiée par Le Figaro en juillet dernier, dans lequel il a déclaré qu’il ne pouvait pas « résolu à voir la gauche mélenchonisée mener la bataille culturelle sans rencontrer de résistance des forces de droite »… tous les droits, même dans le domaine économique et entrepreneurial.
Il est à la tête d’une société appelée Otium Capital dont la mission est d’optimiser l’action des fonds d’investissement. L’homme d’affaires qui n’a pas réussi à acheter l’hebdomadaire Marianne et investi dans le milieu nucléaire avec l’ancien ministre Arnaud Montebourg, a bâti son succès et sa notoriété au début des années 2000 en lançant les coffrets cadeaux Smartbox. Le développement de cette aventure a fait le reste. Aujourd’hui, avec Otium Capital, l’extrême droite Pierre-Édouard Stérin s’intéresse aux groupes industriels en difficulté, notamment à travers une de ses sociétés d’investissement Montyon Capital.
Dans le contexte économique très compliqué du secteur automobile aujourd’hui, et plombé par de lourdes dettes, GMD est à la recherche d’un repreneur. L’entreprise emploie environ 5 000 personnes et possède 34 sites dans le monde. En France, l’équipementier est implanté notamment à Châteauroux dans l’Indre, et à Grandvilliers dans l’Oise.
Le milliardaire veut remettre l’entreprise sur pied et surtout déployer tous les moyens pour que le drapeau bleu-blanc-rouge continue de flotter sur le toit de l’entreprise créée en 1987. Il l’estime rentable sur le plan opérationnel. une fois que les compteurs seront remis à zéro. Montyon Capital entend effacer au moins 80% des quelque 350 à 400 millions d’euros de dette de GMD. C’est pour aborder tous ces points de la reprise qu’une réunion est prévue mardi au ministère de l’Economie, en présence des syndicats.