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Le militant pro-euthanasie Philip Nitschke insiste : une « capsule suicidaire » pourrait être inaugurée en Suisse en juillet

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« À venir »

Sur un forum en ligne, Philip Nitschke, devenu célèbre notamment pour avoir écrit La pilule de la paix (un livre dans lequel il donne des conseils pratiques sur le suicide par poisons et gaz), a écrit le 10 juin que le déploiement de la capsule est attendu en Suisse « dans les prochaines semaines ».

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« Selon des sources bien informées, les préparatifs d’Exit Suisse sont en grande partie terminés et le lancement devrait avoir lieu en juillet », rapporte le NZZ, Selon qui, le candidat qui devrait inaugurer la capsule serait déjà présent sur le territoire. La compagne de Philip Nitschke, Fiona Stewart, qui est en charge de sa communication, « n’a pas voulu confirmer ou infirmer cette information », indique également le quotidien alémanique. Sur le site Exit Suisse, l’image de la capsule est accompagnée de la mention « Coming soon ».

Risque de poursuites judiciaires

Dans le domaine du suicide assisté, ce sont des associations comme Exit et Dignitas, ainsi que l’Académie suisse des sciences médicales, qui fixent le cadre. Aujourd’hui, la formule suisse du suicide assisté est que les personnes peuvent y avoir recours à condition d’être victimes de «souffrances intolérables».

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En ce qui concerne la capsule Sarco, le risque juridique auquel s’expose son inventeur réside dans le dispositif lui-même. Selon Philip Nitschke, la capsule n’est pas un dispositif médical et n’a donc pas besoin d’être approuvée par l’autorité de surveillance Swissmedic. A l’inverse, la professeure de droit et de médecine à l’Université de Zurich Kerstin Noëlle Vokinger estime que la loi sur les dispositifs médicaux couvre également les dispositifs qui sont utilisés pour modifier un «état physiologique ou pathologique». Par conséquent, «il pourrait s’agir d’un dispositif qui tue une personne», explique-t-elle dans les colonnes du quotidien.

En utilisant la machine sur le territoire suisse sans l’accord de Swissmedic, Exit Suisse s’expose donc à une condamnation potentielle en cas de procès. « La loi prévoit une peine de prison pouvant aller jusqu’à 3 ans pour quiconque « commercialise » un dispositif médical sans autorisation », précise l’agence. NZZ.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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