Le militant écologiste Paul Watson, recherché par un mandat d’arrêt international émis par le Japon, a été arrêté au Groenland
La police du Groenland a arrêté Paul Watson, un militant écologiste canadien bien connu qui s’oppose entre autres à la chasse à la baleine et qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par le Japon, ont annoncé dimanche 21 juillet sa fondation et les autorités compétentes.
Le militant, qui a été placé en détention et doit y rester jusqu’au 15 août, a été arrêté sur son navire qui venait d’accoster dimanche à Nuuk, la capitale du Groenland, pour faire le plein de carburant pour une mission de recherche.« intercepter » Le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord, a annoncé la Fondation Captain Paul Watson (CPWF) dans un communiqué.
Une vidéo publiée par le CPWF sur les réseaux sociaux montre des officiers menottant M. Watson sur le pont du navire. Jean-Paul DeJoriapuis le placer dans un fourgon de police avant de l’emmener. Il sera présenté devant un tribunal qui décidera de sa détention. « avant de décider s’il doit être extradé vers le Japon »a indiqué dans un communiqué la police du Groenland, territoire autonome danois.
Notice rouge d’Interpol
Paul Watson a fondé les organisations Sea Shepherd et CPWF et a suscité la controverse avec ses tactiques de confrontation directe avec les baleiniers en mer. Selon CPWF, il a été arrêté sur la base d’une notice rouge d’Interpol pour des actions passées dans l’Antarctique, qui avait disparu, ce qui laissait penser qu’elle avait été retirée.
« Il semble que le Japon ait rendu l’avis confidentiel afin de faciliter le voyage de Paul pour procéder à une arrestation. »a écrit la fondation dans son communiqué de presse.
Le gouvernement japonais n’a pas réagi à l’arrestation. Les garde-côtes japonais « continuera à prendre les mesures appropriées en coordination avec les entités concernées »a déclaré l’un de leurs porte-parole, cité par l’Agence France-Presse (AFP).
Le navire fondateur de Paul Watson se dirigeait vers le passage du Nord-Ouest – une route maritime qui relie les océans Atlantique et Pacifique à travers l’archipel arctique canadien – dans le cadre de sa campagne visant à intercepter le Kangei Maruun navire-usine récemment construit par le Japon, dans le Pacifique Nord.
Pêche à la baleine
Le Japon défend la chasse à la baleine, affirmant qu’il s’agit d’une question de » La sécurité alimentaire « Dans ce pays pauvre en ressources, qui importe de grandes quantités de viande animale, sa consommation est tombée à environ 2 000 tonnes par an, contre 200 fois plus dans les années 1960. Le Japon a quitté la Commission baleinière internationale (CBI) en 2019 pour s’affranchir d’un moratoire mondial sur la chasse à la baleine.
Le Japon pêche à nouveau ouvertement la baleine pour des raisons commerciales, mais il est confiné à son propre espace maritime. Le CPWF soupçonne le Japon de prévoir de reprendre la chasse à la baleine en haute mer dans l’océan Austral et le Pacifique Nord d’ici 2025. Il estime que la réactivation de la notice rouge contre M. Watson est une mesure « politiquement motivé, coïncidant avec le lancement du nouveau navire-usine »selon le communiqué de presse.
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M. Watson était recherché par le Japon pour avoir causé des dommages et des blessures lors de deux incidents dans l’océan Austral en 2010 impliquant un baleinier japonais.