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Le militaire de 26 ans, grièvement battu devant une discothèque, est décédé

Mérick Mathoré, le militaire de 26 ans grièvement blessé lors d’une violente attaque devant une discothèque à Besançon (Doubs), a succombé à ses blessures ce mercredi, a indiqué le parquet, confirmant une information de France 3. Son décès a été constaté à 11h56. Hospitalisé au CHU de Besançon, ce militaire du 19e régiment du génie de Besançon, originaire de Guadeloupe, était en état de mort cérébrale. Deux suspects ont été inculpés et écroués, tandis qu’un troisième est recherché dans le cadre de cette enquête.

Les faits se sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, vers 3h50, sur le parking de l’établissement QG Club, où la victime a été retrouvée inconsciente. Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime aurait tenté de faire connaissance avec une jeune femme dans la discothèque, en lui demandant à plusieurs reprises son numéro de téléphone. Cette approche, décrite par le procureur comme « tentative de séduction »aurait déplu au petit ami de cette jeune femme, désormais recherché par la police.

Des images de vidéosurveillance ont révélé une violente altercation entre le militaire et trois hommes. Lors de cette bagarre, la victime aurait été frappée alors qu’elle était encore debout, ce qui l’aurait fait tomber lourdement à la renverse au sol. « C’est cette chute qui a certainement entraîné des lésions cérébrales irréversibles »a ajouté Étienne Manteaux lors d’une conférence de presse, mardi. Les agresseurs ont ensuite continué à frapper la victime, notamment à la tête, alors qu’elle se trouvait au sol.

Une attaque « particulièrement violente et injuste »

L’enquête, confiée au service local de police judiciaire (SLPJ), a permis d’identifier trois suspects. Deux d’entre eux, âgés de 19 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. Ces derniers ont reconnu les faits, expliquant avoir consommé de l’alcool au cours de la soirée, ce qui aurait « totalement décomplexé ». Lors de leur audition, ils ont affirmé que la victime avait « mal comporté » envers la petite amie du troisième homme, affirmant que« il se serait comporté de manière inappropriée avec elle dans les toilettes ». La jeune femme a contredit cette version, indiquant que le militaire lui avait simplement demandé son numéro.

Les deux suspects ont été mis en examen pour « violences volontaires en réunion ayant entraîné une incapacité permanente » avant d’être placés en détention provisoire. Cette qualification sera désormais requalifiée suite au décès de la victime. Selon Étienne Manteaux, l’un des suspects avait déjà été condamné à six reprises, dont deux pour violences aggravées. Le troisième agresseur, identifié comme étant le petit ami de la jeune femme, est toujours en fuite. Laurent Perraut, directeur interrégional de la police nationale du Doubs, a qualifié cette attaque de
« particulièrement violent et injuste »s’assurer que
« beaucoup de ressources » serait déployé pour retrouver le suspect en fuite.

Cammile Bussière

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