le meurtrier condamné à 18 ans de prison
Mayalé Desbois a été reconnue coupable de l’assassinat de Benaya Mangal à l’issue d’une audience à huis clos de trois jours. Son excuse minoritaire a été retenue.
La cour d’assises des mineurs a rendu son verdict ce vendredi après trois jours d’audiences à huis clos. La jeune Mayalé Desbois a été condamnée à 18 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de son ancienne « amie », Benaya Mangal.
Le procès a permis à la famille de la victime d’obtenir certaines des explications qu’elle souhaitait sur les raisons du décès du lycéen. Pour rappel, son corps sans vie a été retrouvé après 10 jours de recherches, le 1er juin 2022, dans un pripri. Cette disparition avait marqué les esprits en Guyane.
« C’est une question de jalousie, de passion amoureuse et de rivalité« , résume Daniel Mangal, le père de la victime.
L’un des principaux enjeux du procès était de déterminer si l’accusé, qui était âgé de 17 ans au moment des faits, avait prémédité son acte, ou non. Le tribunal a statué oui. Pour la famille Mangal et leur avocat, Boris Chong-Sit, il n’y avait aucun doute. Les arguments reposaient notamment sur l’aspect méthodique du meurtre et sur le « barbarisme » coups. Benaya Mangal, aurait effectivement suivi Mayalé Desbois sur un bateau pour aller pêcher avec lui. C’est alors que la victime a été poignardée à deux reprises, frappée et noyée pour achever le crime. Cette histoire résulte notamment des aveux de l’accusé. qui ne reconnaissait pourtant pas la préméditation.
« Il était jaloux de Benaya«
Mayalé Desbois, qui a perdu sa mère très jeune, a évoqué son mal-être devant le tribunal. Daniel Mangal estime : «Il était jaloux de Benaya« , ce qui a visiblement plu aux filles. L’accusé est alors tombé. »fou d’amour » d’une jeune fille et n’a pas apprécié le comportement de Benaya à son égard. Ce dernier lui aurait brisé le cœur. Cette histoire entre adolescents a malheureusement connu une fin extrêmement tragique.
Pour le procureur général aussi, l’acte était prémédité. Le parquet avait requis plus tôt ce vendredi 25 ans de réclusion criminelle. Le verdict fut finalement plus clément, car contrairement à l’avis du parquet, l’excuse minoritaire a fini par être retenue. Concernant les éventuels troubles psychologiques du prévenu, le tribunal a estimé que son discernement n’avait pas été altéré.
L’accusé a exprimé ses regrets lors de l’audience, mais la famille souhaitait la peine la plus lourde possible. Le tribunal a également ordonné à Mayalé Desbois de se soumettre à un suivi sociojudiciaire pendant cinq ans. Il a dix jours pour faire appel. L’avocat de la défense a refusé de commenter l’affaire.