Nouvelles locales

« Le message selon lequel le RN incarne le mal absolu est difficile à convaincre »

ENTRETIEN – Samedi, les rassemblements contre le RN n’ont rassemblé que 250 000 personnes dans toute la France, selon les autorités. Pour cause, selon le politologue Vincent Tournier : « La menace que représente « le parti de la flamme » est moins intense que par le passé.

Vincent Tournier est maître de conférences en sciences politiques à l’Institut d’études politiques de Grenoble et chercheur au laboratoire CNRS Pacte.


LE FIGARO.- En 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen atteint le second tour de l’élection présidentielle, 1,5 million de personnes sont descendues dans la rue. Aujourd’hui, le RN semble bien plus proche du pouvoir, et pourtant ce 15 juin, la mobilisation était beaucoup plus faible . Comment expliquer ce paradoxe ?

Vincent TOURNIER.- Le contexte est très différent. L’effet de surprise du 21 avril 2002 fut considérable. Les manifestations contre Jean-Marie Le Pen ont eu lieu entre les deux tours, à un moment où l’issue du vote pouvait paraître incertaine. On assiste alors à une sorte de « Grande Peur » qui prospère sur le thème de l’antifascisme et sur la thèse fausse selon laquelle Hitler a été élu par le peuple. Aujourd’hui, l’élément de surprise a complètement disparu puisque la poussée du RN aux élections européennes s’est parfaitement déroulée…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous en reste 87% à découvrir.

Vente flash

1€ par mois pendant 3 mois. Sans engagement.

Déjà inscrit? Se connecter

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
Bouton retour en haut de la page