SCAN SPORTIF – Avant le dernier match test des Bleus face à l’Argentine, l’ancien sélectionneur du XV de France a livré un plaidoyer très juste sur la situation dramatique actuelle.
Ses propos ont fait mouche, à en juger par les nombreuses réactions sur X (ex-Twitter). Avant le match entre les Bleus et les Pumas argentins, l’ancien sélectionneur du XV de France, aujourd’hui consultant sur Canal+, a tenu des propos forts et touchants, ne cachant pas sa colère face aux faits honteux et inacceptables qui ont terni l’image du rugby français, mais appelant à la raison dans cette période où certains prennent un malin plaisir à le condamner.
Présent en Argentine, où il n’a pas manqué de soutenir Fabien Galthié dans la tourmente, Marc Lièvremont, assis aux côtés d’Éric Bayle, a livré un plaidoyer d’une dignité remarquable. « Nous sommes tous infiniment attristés par cette semaine dite cauchemardesque. Notre sport, le sport que nous aimons, est soumis à l’opprobre général. Dès notre plus jeune âge, on nous apprend que le sport est un respect fondamental de l’adversaire, des règles, des autres sur et en dehors du terrain. Bien sûr, justice doit être rendue. »il a souligné les propos racistes tenus par Melvyn Jaminet et la mise en examen pour viols aggravés d’Oscar Jégou et Hugo Auradou.
» J’en appelle également à la dignité et à la solidarité des acteurs du rugby français dans ce moment très grave, extrêmement complexe, lourd, infiniment triste. Nous devons continuer à être fiers de notre sport qui est un sport extraordinaire.
Marc Lièvremont
« J’en appelle aussi à la dignité et à la solidarité des acteurs du rugby français dans ce moment très grave, extrêmement complexe, lourd, infiniment triste. Il faut continuer à être fiers de notre sport qui est un sport extraordinaire. Il est désormais temps de jouer. Certains honoreront leur première sélection dans ce contexte dramatique. Il faut faire preuve de solidarité, de fraternité. Le rugby est un sport d’inclusion, où chacun a sa place, quelle que soit sa couleur de peau, ou sa sensibilité. Nous nous sentons très touchés. »conclut-il, la voix étouffée par les larmes.