Depuis le début de la saison, le Stade Brestois vit des semaines européennes uniques. Étonnante en Ligue des champions (dix points après quatre journées), l’équipe du Finistère s’est montrée aussi décevante lors des matches précédents (un point) de championnat qu’acharnée lors des suivants (neuf points en trois matches). Après le succès obtenu à Prague (1-2), le déplacement à Montpellier, dernier de Ligue 1, semble donc être l’occasion rêvée pour poursuivre cette série (lire par ailleurs).
Au moins cinq changements après la Ligue des Champions
Au vu des nombreuses incertitudes soulevées après un bloc de six matches disputés en trois semaines, Éric Roy devrait reconduire l’opération turnover, qu’il orchestre parfaitement. En ayant changé neuf, cinq puis sept joueurs par rapport à l’équipe alignée en Ligue des champions, l’entraîneur brestois a réussi, pour l’instant, à impliquer la majorité des éléments de son effectif tout en y injectant du sang neuf.
« Il ne s’agit pas de tourner pour le plaisir de tourner. J’aligne toujours l’équipe qui, selon moi, a le plus de chances de gagner le match. Après, quand on a des matchs serrés, il faut aussi avoir des joueurs plus frais que les autres, précise l’entraîneur brestois. Tant que vous avez des joueurs qui répondent lorsque vous les sollicitez, vous n’avez aucune crainte de les solliciter. Alors aujourd’hui, la réalité c’est que si un joueur se plaint de son temps de jeu, c’est lui qui a la clé, pas moi. »
« Cette équipe serait au sommet fin octobre début novembre »
Au-delà du onze de départ, la capacité des Brestois à changer un match en profitant des cinq changements apportés reste l’un de leurs points forts. « Pouvoir, pendant le match, délivrer un autre tir, maintenir l’intensité, même l’augmenter parfois, avec l’enthousiasme des finisseurs. Cette année, je veux que cela fasse partie de notre ADN même si j’ai des choix plus difficiles à faire mais c’est mon métier. »
Cette profondeur de banc représente une des principales différences avec la saison dernière. En 2023-2024, le Stade Brestois a été l’équipe à avoir utilisé le moins de joueurs (25), autant que lors de cet exercice après seulement dix journées. En France, le club breton devance seulement Montpellier, Saint-Étienne et Lyon dans ce domaine.
Sauf que, forcément, le staff brestois a dû mettre tout le monde au diapason, notamment les nombreuses recrues et que cette intégration prend du temps. « Il fallait remettre tout le monde au même niveau physique. Après, sur le projet de jeu, sur nos principes, que chacun les absorbe, les comprenne, ce que l’on veut. Quand on a eu beaucoup de mouvement en fin de mercato, ces deux derniers jours, je disais que cette équipe serait potentiellement au sommet fin octobre, début novembre, rappelle l’entraîneur brestois. Nous y sommes donc. Honnêtement, je pense que le meilleur de cette équipe, nous le verrons maintenant. » Début de riposte à La Mosson ce dimanche (17 heures).