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Le Medef « rassuré » par l’annonce de l’Elysée

Le Medef « rassuré » par l’annonce de l’Elysée


Le président du Medef, Patrick Martin, a déclaré mardi que son mouvement était « rassuré » par l’annonce faite lundi par l’Elysée de l’absence de gouvernement PFN. « Je dois être cohérent avec moi-même », a déclaré Patrick Martin lors d’un point de presse à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) organisée par le mouvement patronal à l’hippodrome de Longchamp. « J’ai été suffisamment critique sur le programme de LFI – j’avais d’ailleurs dit que nous accueillions la participation des sociaux-démocrates » (dans un gouvernement, NDLR) – pour dire que l’annonce du président de la République « nous rassure sur certains points ».

Patrick Martin a néanmoins souhaité « un programme, un calendrier, et une longévité politique et parlementaire ». Il a ajouté qu’il espérait que « le délai ne s’allonge pas trop » pour la formation du nouveau gouvernement. « Mais nous ne sommes pas à quelques jours du moment où les cases ‘programme’ et ‘durabilité’ seront cochées ». Au passage, il a regretté que le RN n’ait pas de poste de responsabilité à l’Assemblée nationale : « on pense ce qu’on veut du RN, il n’y a pas moins de 11 millions de nos concitoyens qui ont voté en sa faveur, il mérite qu’on s’y intéresse, qu’on le prenne en considération ».

« Que chacun prenne ses responsabilités » en matière de retraites

Interrogé sur une éventuelle remise en cause de la réforme des retraites, à laquelle le NFP et le RN sont favorables, Patrick Martin a relevé que « chacun devrait alors prendre ses responsabilités : les salariés accepteront-ils une hausse des cotisations, les retraités une baisse des pensions ? Les entreprises pourront-elles supporter une hausse des cotisations ? A chacune de ces questions, je réponds ‘non' », a-t-il prévenu.

Favorable à une reprise des négociations sur le travail des seniors, Patrick Martin a laissé entendre que les organisations syndicales y seraient également favorables : « Je n’ai pas fait cette annonce avec une fleur au fusil », a-t-il souligné. Très favorable au dialogue social, il a observé que « deux accords ont été conclus entre les deux tours des législatives », l’un sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, l’autre, un peu « par l’abstention » des syndicats, a-t-il reconnu, sur le taux de revalorisation des allocations chômage.

Concernant le pouvoir d’achat, le président du Medef a noté qu’il y avait aussi moyen de réformer les « dépenses » des ménages, notamment le logement, qui représente « 40% des dépenses obligatoires des ménages modestes ».

europe1 Fr

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