Enfin, l’événement le plus inquiétant de la soirée entre Paris et Maccabi Tel Aviv (96-83) a été cette odeur nauséabonde qui a envahi l’Adidas Arena, une très grande partie de la rencontre, n’épargnant personne : joueurs, public et forces de l’ordre, plusieurs dont des représentants – notamment le préfet de police de Paris, Laurent Nunez – avaient pris place dans la salle de sécurité de la salle, située au-dessus de la petite tribune de la presse.
Certains ont remonté leurs pulls pour cacher leur nez, d’autres ont utilisé leurs foulards pour se protéger de la puanteur. Dans la « cour » d’un millier de supporters du Maccabi Tel-Aviv et d’Israël, derrière un panneau, l’un d’entre eux a même fini par s’effondrer, au cours du troisième quart-temps, en criant son exaspération face à cette menace fantôme. Lequel prenait la forme d’un liquide nauséabond répandu sur le sol, contenu dans des petits flacons en plastique, qui échappaient donc à la palpation.
Un déploiement de sécurité exceptionnel
Acte malveillant invisible des sympathisants pro-palestiniens présents dans la salle ? La question flottait évidemment dans les esprits, tout comme ces odeurs nauséabondes, jeudi soir, alors qu’aucun autre incident notable ne venait perturber cette réunion, classée à haut risque (4/5) par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH), selon sur le ministère de l’Intérieur. Son patron, Thibaut Delaunay, a également fait le déplacement porte de la Chapelle.
Il faut dire que le déploiement sécuritaire était inédit pour un match de basket : 600 policiers, une barrière et une rangée de fourgons de police, à l’extérieur de l’Adidas Arena, mais aussi
– c’est extrêmement rare – du personnel placé à l’intérieur de la salle. A l’image de ce qui avait été prévu pour France-Israël, en Ligue des nations de football, le 14 novembre (0-0), au Stade de France, plusieurs dizaines de policiers avaient été positionnés aux quatre points cardinaux de l’enceinte, à l’entrée. aux tunnels d’accès, près du sol. Le banc du Maccabi était également protégé par des agents placés dos aux joueurs et au staff, mais face au public.
A la fin de la rencontre, les joueurs du « club nation », toujours sous surveillance, sont venus saluer le kop jaune. « Nous avons fait le travail, Stéphane et David ont rapidement débriefé, drapeau israélien sur les épaules, avant de quitter la tribune. Nous avons perdu (83-96) et c’est dommage d’en arriver là (une allusion à des mesures de sécurité extraordinaires). Mais le but était de montrer qu’ils avaient du soutien. »