Le marché du travail perd de son élan dans certaines régions des États-Unis, selon une enquête de la Fed
La lutte contre l’inflation nécessite un ralentissement de l’activité économique, et donc une dégradation du marché du travail. Le taux de chômage a grimpé à 4,3% en juillet. Celui d’août sera publié vendredi, et est attendu à 4,2%.
Des employeurs plus sélectifs, des demandeurs d’emploi plus lents : certaines régions des États-Unis connaissent un ralentissement du marché du travail, mais les niveaux d’emploi sont généralement stables, voire en légère hausse, a montré mercredi une enquête de la Fed. « Les niveaux d’emploi sont restés globalement stables, voire ont légèrement augmenté ces dernières semaines »la Banque centrale américaine a déclaré dans son « Livre Beige »une enquête réalisée fin juillet et en août auprès des entreprises et acteurs économiques du pays.
Néanmoins, « Certaines régions ont signalé que les entreprises avaient réduit leurs équipes et leurs horaires, laissé des postes vacants (…), même si les cas de licenciements restaient rares »détaille ce document. Ainsi, précise le « Livre Beige », « Les employeurs ont été plus sélectifs dans leurs recrutements et moins susceptibles d’augmenter leurs effectifs, invoquant des inquiétudes concernant la demande et des perspectives économiques incertaines. ». « En conséquence, les candidats ont été confrontés à des difficultés croissantes et à des délais plus longs pour trouver un emploi. »Et « À mesure que la concurrence pour attirer les travailleurs s’est atténuée et que le turnover a diminué, les entreprises ont ressenti moins de pression pour augmenter les salaires. ».
Le chômage atteint 4,3% en juillet
Le taux de chômage a grimpé à 4,3% en juillet. Celui d’août sera publié vendredi, et est attendu à 4,2%. La lutte contre une inflation élevée nécessite un ralentissement de l’activité économique, et donc une dégradation du marché du travail, alors que les Etats-Unis connaissent trois années de pénurie de main d’oeuvre. « Les cas de licenciements restent rares »la Fed le note également.
Elle s’apprête à entamer la baisse des taux, et devrait lancer le mouvement lors de sa prochaine réunion, les 17 et 18 septembre. Pour contrer la poussée de l’inflation, qui a atteint en 2022 son plus haut niveau depuis plus de 40 ans, elle a relevé ses taux. Ceux-ci se situent actuellement dans une fourchette de 5,25 à 5,50 %.
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