Santé

Le marché des médicaments pour perdre du poids explose

L’industrie des médicaments contre l’obésité est en plein essor. La dernière fois qu’un traitement a suscité autant d’intérêt, c’était à la fin des années 1990… lorsque le Viagra a été approuvé.

Une solution miracle ?

Depuis l’année dernière, des médicaments capables de lutter contre l’obésité sans effets secondaires graves font fureur dans l’industrie pharmaceutique. Conçus initialement pour traiter le diabète de type 2, ils imitent une hormone, le GLP-1, libérée après avoir mangé. Elle agit au niveau du cerveau pour réduire l’appétit et augmenter la sensation de satiété.

Jusqu’à présent, trois injections de GLP-1 ont été approuvées pour le traitement de l’obésité aux États-Unis : Saxenda (Ozempic), Wegovy et Zepbound. En plus de la perte de poids, ces médicaments améliorent également la tension artérielle et le taux de cholestérol chez les patients. Bien que certains effets secondaires soient gênants, comme les nausées, la diarrhée ou la constipation, il s’agit d’une révolution par rapport aux alternatives pour lutter contre le surpoids, beaucoup plus invasives.

Le problème est que la popularité de ces médicaments sur les réseaux sociaux, notamment d’Ozempic, a entraîné des pénuries. Un phénomène qui a parfois empêché les personnes diabétiques d’y avoir accès. Le prix constitue également un frein à leur expansion, du moins aux États-Unis. Seulement 20 à 30 % des patients assurés privés bénéficient d’une couverture pour ces médicaments. Wegovy, par exemple, coûte environ 1 400 dollars par mois.

L’industrie pharmaceutique investit des milliards

Consciente de l’enjeu et du gain potentiel, l’industrie pharmaceutique s’est lancée dans une course contre la montre pour résoudre le problème. Des milliards de dollars sont injectés dans la recherche : plus de 50 médicaments anti-obésité sont actuellement en développement clinique, par une quarantaine de sociétés. Parmi elles figurent des leaders du marché comme AstraZeneca, Pfizer ou Amgen.

Parallèlement, les laboratoires travaillent sur des variantes administrables par voie orale, rendant ces médicaments encore plus accessibles. Le traitement sera potentiellement à vie. Comme pour d’autres solutions contre l’obésité, les études montrent que les patients ont tendance à reprendre du poids lorsqu’ils ne sont plus sous-traités.

Le marché pourrait générer des revenus très importants

Le défi est de taille. En 2022, 43 % des adultes de 18 ans et plus étaient en surpoids, contre seulement 25 % en 1990, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’obésité peut augmenter le risque de diabète de type 2 et de maladies cardiaques, ainsi que nuire à la santé osseuse et reproductive. Elle augmente également le risque de développer certains cancers.

L’an dernier, les ventes de ces médicaments, destinés au traitement du diabète et de l’obésité, ont dépassé les 19 milliards de dollars d’ici 2023. Le géant Goldman Sachs estime que le marché pourrait dépasser les 100 milliards de dollars dans le monde d’ici 2030.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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