Le mois de juillet a été synonyme d’essoufflement pour le marché automobile français, qui peine à progresser. Les véhicules électriques continuent de stagner.
A la lecture des résultats du marché automobile français, on commence à se rendre compte d’une chose : il semblerait que la marge de manœuvre des véhicules électriques soit d’un Français sur six. Pas plus. La part de marché a en effet frôlé les 20 % sur un mois l’an dernier, mais c’était clairement exceptionnel. Depuis, le véhicule électrique stagne, stagne et ne parvient pas à convaincre plus d’un Français sur sixLa part de marché des véhicules électriques était de 17 % en 2023, et sur les sept premiers mois de 2024, elle est de… 17 %.
Certains diront que cela changera lorsque la nouvelle vague d’électriques moins chères débarquera sur le marché (e-C3, R5, ID.2…), mais cette offre existe déjà avec la MG4 et tous ces rabais monstrueux affichés par les constructeurs ces derniers mois. Le problème ne serait donc pas seulement le prix, mais aussi la difficulté de convaincre la grande majorité des acheteurs qui continuent d’opter pour l’hybride non rechargeable.
Le marché français n’avance plus
Juin est traditionnellement un très bon mois pour les immatriculations de voitures neuves, et ce n’était pas le cas en 2024. Juillet est généralement un peu moins bon mais reste important dans l’année, ce n’était pas non plus le cas en 2024. 126 036 véhicules neufs ont été immatriculés le mois dernier, en baisse de 2,26 % malgré trois jours ouvrés de plus, soit un excédent très important. L’industrie automobile française a donc marqué le pas, mais certains en profitent encore pour ramasser les miettes. C’est le cas des véhicules hybrides non rechargeables qui continuent de gagner en popularité, remplaçant peu à peu l’essence et le diesel. Logique, cela dit, puisque les constructeurs élargissent leur offre hybride au détriment des motorisations 100% thermiques.On le constate encore aujourd’hui chez Hyundai, qui a lancé le Kona uniquement en électrique et hybride avant de lancer les moteurs essence, plusieurs mois après les débuts commerciaux. L’hybride non rechargeable représente 18,1 % de parts de marché sur les sept mois de 2024, contre 7,9 % pour le diesel, qui continue sa chute libre. L’essence reste en tête avec 31,8 % de parts de marché mais elle est en baisse, puisqu’elle était de 38 % l’an dernier sur la même période.
Top 10 des ventes de voitures en 2024
Modèle | Ventes (janvier à juillet 2024) |
---|---|
ModèlePeugeot 208 | Ventes (janvier à juillet 2024)56 169 |
ModèleRenault Clio | Ventes (janvier à juillet 2024)53 548 |
ModèleDacia Sandero | Ventes (janvier à juillet 2024)47 870 |
ModèleCitroën C3 | Ventes (janvier à juillet 2024)34 801 |
ModèlePeugeot 2008 | Ventes (janvier à juillet 2024)32 614 |
ModèleRenault Captur | Ventes (janvier à juillet 2024)30 296 |
ModèlePeugeot 308 | Ventes (janvier à juillet 2024)23 929 |
ModèleToyota Yaris | Ventes (janvier à juillet 2024)20 467 |
ModèleToyota Yaris Cross | Ventes (janvier à juillet 2024)18 975 |
ModèleDacia Duster | Ventes (janvier à juillet 2024)17 412 |
Journaliste automobile (et un peu passionné de vélo aussi). Passionné par les nouveautés comme l’industrie ou l’environnement, mais aussi par tout ce qui fait avancer la mobilité.
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Publié le 08/02/2024 à 12h30