le marché « atterrit en douceur », mais l’investissement locatif chute

Après l’envolée des prix intervenue au lendemain de la crise du Covid-19, puis la chute des transactions provoquée par la hausse brutale des taux d’intérêt, le marché immobilier connaît aujourd’hui une forme de normalisation. Il « a atterri en douceur »résume Century 21, principal réseau d’agences en termes de nombre de transactions. La marque publie, lundi 30 septembre, un bilan de son activité durant les neuf premiers mois de l’année, comparée à la même période de 2023, révélant ainsi que « Les volumes de ventes n’ont baissé que de 1,6% pour les maisons et de 3,1% pour les appartements ».

Si la reprise n’a pas encore amorcé – les délais de vente continuent de s’allonger, à quatre-vingt-dix-huit jours pour les maisons (+ neuf jours) – la baisse des taux de crédit commence donc à faire ses effets. effets. Clôturant la période de hausses historiques des taux d’intérêt, décrétées pour endiguer la poussée de l’inflation, la Banque centrale européenne a engagé en juin une démarche de baisse de ses taux, que les banques répercutent désormais volontiers sur leurs clients. Le taux moyen des prêts immobiliers s’est ainsi établi à 3,6% (et même 3,5% pour les prêts accordés sur quinze ans) en août, contre 4,2% en décembre 2023, selon l’Observatoire du crédit logement/CSA.

Avec plus de 1,2 million de ventes en 2021, « le marché immobilier était en surchauffe, artificiellement soutenu par un report des transactions de 2020 à 2021 en raison du Covid-19 et par des taux d’intérêt exceptionnels autour de 1%, et on ne retrouvera plus jamais de tels niveaux de transactionsestime Charles Marinakis, président de Century 21 en France. Le marché atteindra près de 800 000 transactions en 2024, ce qui était, rappelons-le, un record en 2016. »

Dans ce marché atone, les prix ont globalement continué de baisser au cours des neuf premiers mois de 2024, de 5% pour les maisons et de 2,2% pour les appartements, avec de fortes disparités selon les villes et les régions : ils se distinguent en hausse pour les appartements en Provence-Alpes. -Côte d’Azur (+ 3,6 %), Normandie (+ 3,5 %) ou Nouvelle-Aquitaine (+ 1,6 %), mais en baisse en Auvergne-Rhône-Alpes (− 7,1 %), en Ile-de-France hors Paris ( − 4,6 %) et dans la capitale (– 6,1 %).

En deux ans – depuis le grippage du marché – les prix de vente enregistrés chez Century 21 ont globalement baissé de 12 % et se sont même effondrés de près de 22 % pour les maisons franciliennes, « qui avait connu une hausse significative après le Covid-19 ».

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