« Le maire est de plus en plus seul, c’est une bonne chose »
Pour leur rassemblement, lundi 24 juin, les anti Perdriau ont soigneusement choisi leur bande originale. « Le maire chantant » du groupe stéphanois Turbo Thugs qui énumère les déboires judiciaires de l’édile. « C’est parfait, car parfois on oublie toutes nos casseroles », jubile une manifestante.
« La ville est brisée »
Comme lui, une centaine d’entre eux se sont rassemblés ce lundi devant la mairie où s’est tenu le conseil municipal au cours duquel neuf élus ont décidé de renoncer à leurs fonctions de député ou de conseiller municipal délégué. « Perdriau est de plus en plus seul et c’est une bonne chose », crie dans un mégaphone l’un des organisateurs. Derrière lui, un grand jeu qui fait tourner les têtes a été installé sur les marches de la mairie. Les visages du maire et de ses partisans s’étendent sur les canettes. « L’affaire n’a que trop duré, on sent que la ville est en panne », ricane Nicolas Laurenceau descendu de la colline du Crêt de Roc pour manifester. « Cela fait six mois qu’on ne voit plus certains élus sur le terrain. Cela doit cesser. »
N’oublie pas l’affaire
Ces rassemblements sont avant tout organisés pour « ne pas oublier que cette affaire existe », insiste Clothilde, une autre organisatrice. « On essaie d’être là avec tous les conseils. L’idée est de donner du sens aux stéphanois. « . A côté, Tomi hoche la tête. Plus tôt, il avait prononcé un discours sur l’affaire du chantage à la sex tape mais a également rappelé l’actualité du récent rapport de la Chambre des comptes critiquant la gestion des dépenses publiques par l’élu.
Perte de confiance
Maison de Saint-Étienne Métropole à Paris, achat d’enquêtes politiques, attribution opaque des billets de match de l’AS Saint-Étienne… « C’est à cause de ce type de business que les gens perdent confiance dans les politiques », décrypte Tomi. « Ce sont ces comportements qui poussent les gens dans les bras du RN. » Et quant aux procès de Gaël Perdriau à venir. « L’heure de la justice approche, mais cela n’empêche pas que la confiance soit déjà brisée », ajoute Tomi. « Nous ne voulons plus de ce maire. Nous ne voulons plus de cette majorité. Pour le bien de cette ville et de ses habitants. »