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Le maire écologiste de Bordeaux va verser un euro symbolique à son opposition pour éviter une procédure

Le maire écologiste de Bordeaux va verser un euro symbolique à son opposition pour éviter une procédure

L’opposition macroniste reproche à Pierre Hurmic d’avoir adressé aux Bordelais une carte consacrée aux résultats de l’action municipale sans inclure la parole de l’opposition.

Le Figaro Bordeaux

Les conseils municipaux sont parfois le théâtre d’échanges de disputes autour des préoccupations concrètes des habitants mais, le plus souvent, ils se résument en grande partie à des invectives et à des procédures. Ce mardi 4 juin, lors du conseil municipal de Bordeaux, le versement d’un euro symbolique à un groupe d’opposition a été inscrit dans les débats autour du rapport sur la transition écologique et sociale et du compte administratif.

Le macroniste Thomas Cazenave, ministre des Comptes publics, candidat malheureux à la mairie de Bordeaux en 2020 et conseiller municipal du groupe d’opposition Bordeaux Ensemble, reproche à Pierre Hurmic d’avoir « a adressé un rapport à tous les Bordelais, sans exprimer les droits d’opposition ». C’est une sorte de carte traitée Bordeaux Magle magazine gratuit dédié à l’action municipale, qui ne mentionnait pas la phrase dédiée : « Retrouvez l’expression des élus sur bordeaux.fr ».

« Des procédures longues et coûteuses »

Estimant que la majorité écologiste ne respectait pas les règlements du conseil municipal, le groupe Bordeaux Ensemble a demandé au maire de la ville de lui verser une indemnisation, sous peine d’engager des poursuites. « J’ai reçu une demande du groupe de M. Cazenave suite à notre évaluation »explique Pierre Hurmic, dans lequel son adversaire lui aurait reproché cela « préjugé » estimé symboliquement à «un euro »en menaçant de « saisir les tribunaux compétents » en cas de non-paiement de celui-ci. Une compensation dérisoire acceptée par la mairie. « J’ai considéré qu’il fallait mettre un terme à cette polémique, je ne voulais pas engager la ville dans des procédures longues et coûteuses »répond Pierre Hurmic.

Pour Thomas Cazenave, ce versement revient à reconnaître un « erreur »mais Pierre Hurmic soutient que « ne pas approuver les motivations » de cette demande. Reprenant une question de Nicolas Florian (Les Républicains), qui s’interroge « sur quelle base juridique » Cet euro peut être payé, Thomas Cazenave a demandé mardi au maire comment il comptait satisfaire à ce paiement d’un euro. «Je vais contacter l’administration pour trouver une formule cohérente avec les comptes publics»emporte Pierre Hurmic. « Je me suis engagé à le payer et maintenant je m’engage à ce qu’il soit payé sous la forme légale. » Le maire de Bordeaux en profite pour s’étonner que son adversaire ait « Il a fallu attendre le 4 juin pour revenir sur cette polémique »ce qu’il pensait « avoir éteint » en lui répondant trois mois plus tôt.

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