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le maire écologiste de Bordeaux répond aux critiques après ses propos sur l’aviation « low cost »

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La compagnie low-cost Ryanair a décidé de quitter l’aéroport de Bordeaux en raison d’une réduction de ses avantages fiscaux. Un départ qui n’a pas ému le maire de Bordeaux, pour qui ce modèle n’est pas tenable.

Le Figaro Bordeaux

L’aéroport de Bordeaux-Mérignac, suite aux recommandations de la Cour des comptes, a décidé de réduire certains avantages fiscaux accordés à la compagnie low-cost Ryanair, qui a donc décidé de quitter l’établissement, prenant ses avions et ses 90 emplois. « vers des bases moins chères ». Le syndicat du personnel de cabine a critiqué la décision de la compagnie aérienne irlandaise à bas prix, l’accusant de « Je me suis bien gorgé » aide « d’une grande portée » avant de décamper. Interrogé à ce sujet, le maire écologiste de Bordeaux a de son côté eu une réaction plutôt surprenante.

« Je ne vous dirai pas que je suis triste parce que ce n’est pas le cas. »explique Pierre Hurmic sur TV7. « Personnellement je n’ai jamais volé avec une compagnie aérienne low-cost, pour moi ce n’est pas un modèle économique, écologique et sociétal durable. » Des propos qui n’ont pas manqué de provoquer une réaction chez ses adversaires. « Faut-il comprendre que l’avion pollue moins si le billet est plus cher ?s’interroge Nicolas Florian, ancien maire (Les Républicains) de Bordeaux, sur « mépris de classe »accusant le maire d’avoir « l’habitude d’aller à l’autre bout du monde en première classe ».

Des entreprises qui font du « chantage »

« C’est tout sauf du mépris de classe »répond Pierre Hurmic à Figaro. Pour l’élu, c’était un moyen « affirmer que le modèle low cost n’est pas souhaitable ». Le maire de Bordeaux « encourager » l’aéroport de Mérignac dans sa volonté de « réduire la part des vols low cost »rappelant que la place qui leur est attribuée est faite « au détriment des entreprises traditionnelles qui ont d’autres obligations »et que des compagnies comme Ryanair « se comporter mal en pratiquant le dumping et le chantage, en mettant les aéroports de notre pays en concurrence pour obtenir toujours plus d’aides publiques ».

Depuis 2020, Pierre Hurmic a effectué plusieurs voyages officiels à l’étranger sans prendre d’avion – pour se rendre à Bristol ou Barcelone – mais n’a pas pu faire autrement pour se rendre à Tokyo, Québec ou New York. « Je voyage dans le cadre de mes fonctions, mais je refuse beaucoup d’invitations qui me sont faites »précise l’élu. « Parfois, je dois le faire, mais je représente tous les Bordelais. Les voyages choisis seraient aussi une opportunité « pour faire avancer la cause environnementale ». « Je suis allé à la plateforme des Nations Unies à New York pour faire avancer l’économie sociale et solidaire »explique par exemple l’édile, qui préside le forum mondial ESS.

90% de la population ne prend pas l’avion

Régulièrement pointé du doigt pour son impact néfaste sur le réchauffement climatique, l’avion reste aujourd’hui le moyen de transport d’une infime minorité de personnes. Chaque année, 90 % de la population ne prend pas l’avion et seulement 1 % des êtres humains sont responsables de 50 % des émissions de CO2 liées aux vols commerciaux, selon la revue scientifique Global Environmental Change. En Europe, le train coûte pourtant deux fois plus cher que l’avion, relève un rapport de Greenpeace, notamment en raison des avantages fiscaux dont bénéficient les compagnies aériennes.

En 2020, la Convention citoyenne pour le climat a inscrit dans ses propositions – qu’Emmanuel Macron avait promis de reprendre « sans filtre » – d’organiser la fin du trafic aérien sur les vols intérieurs d’ici 2025, là où il existe « une alternative bas carbone et satisfaisante en termes de prix et de délai », sur des trajets de moins de quatre heures. Cette mesure fut finalement abandonnée et comportait tellement d’exceptions que seules trois lignes en fin de vie (dont celle reliant Paris-Orly à Bordeaux) furent interdites. Il est donc toujours possible de se rendre à l’aéroport Charles-de-Gaulle en avion depuis Bordeaux, alors que le trajet entre les deux villes prend à peine deux heures en TGV.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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