Le maire de Santorin se plaint du tourisme excessif

L’île de Santorin est un havre de paradis qui donne son nom à un groupe d’îles volcaniques formant le cercle des Cyclades, en Grèce.

Selon les chiffres relayés par 7sur7, Santorin a accueilli 3,4 millions de curieux en 2023, alors qu’elle compte 15 000 habitants. L’Association des ports helléniques ajoute que pour la même année, 800 navires de croisière, supportant 1,3 million de touristes, ont accosté sur l’île.

Ne « tombez pas dans le surtourisme »

Ces chiffres pourraient réjouir de nombreux maires, mais ils risquent davantage d’inquiéter voire d’agacer Nikos Zorzos, le maire de Santorin. Le sexagénaire est né et a grandi dans ce joyau qui capture des couchers de soleil bas et romantiques. Pourtant, les nuitées de Santorin sont plutôt protégées des âmes de passage qui viennent pulluler au sommet des falaises.

Là où le bât blesse, c’est la présence accrue de visiteurs qui, le temps d’une journée, se précipitent pour immortaliser les maisons blanchies à la chaux prolongées par un dôme bleu océan. Un panorama qui atteint son paroxysme dans le village d’Oia, que les cartes postales n’hésitent pas à représenter.

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Santorin, village pauvre il y a plus d’un demi-siècle, semble aujourd’hui victime de son succès. « Il faut fixer des limites si on ne veut pas tomber dans le surtourisme »prévient Nikos Zorzos, pas plus convaincu par l’évolution du profil des visiteurs qui s’improvisent – pour beaucoup – influenceurs.

Des jauges à partir de 2025 ?

« Respect. Ce sont vos vacances… mais ce sont les nôtres. »on peut lire cela lors d’une excursion sur l’île. Une tendance à l’égoïsme relevée par un guide touristique : « Instagram définit désormais la manière dont les gens choisissent leur destination »il souligne. « Tout le monde veut avoir cette photo ou ce selfie Instagram qui confirmera ce qu’il s’attendait à voir. ».

Les habitants s’expriment d’une seule voix, et cela fait parfaitement écho à l’appel du maire : « Les navires de croisière font beaucoup de mal à l’île, regrette ce Belge, expatrié à Santorin depuis 26 ans. « Quand il y a huit ou neuf navires qui dégagent de la fumée, on peut voir la couche de pollution dans la caldeira. »qui fait référence à la baie volcanique qui est également très appréciée des amateurs de photographie.

En conclusion, Nikos Zorzos espère ne pas voir Santorin « être endommagé par de nouvelles infrastructures »Elle envisage des jauges à partir de 2025 avec un maximum de 8.000 croisiéristes par jour, soit une capacité d’un tiers de ce que l’île accueille lors des pics saisonniers.

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