Le maire de Nuits-Saint-Georges, en Côte-d’Or, va porter plainte après l’installation d’environ 450 caravanes dans sa commune, soit deux fois plus que prévu.
Alain Cartron affirme avoir « préparé un véritable accord » pour « moins de 200 caravanes ». Les voyageurs « s’installent sur la piste de l’aérodrome ».
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Le maire de Nuits-Saint-Georges (Côte-d’Or), Alain Cartron, entend porter plainte après l’installation de plusieurs centaines de caravanes, environ 450, vendredi dernier dans sa commune, rapporte France Bleu Bourgogne lundi 2 septembre.
Le maire se sent « trompé » sur deux points : sur le nombre de caravanes et sur le lieu d’installation. Concernant le nombre, « Ils sont deux fois, deux fois et demi plus nombreux ». Pour le lieu, « ils se sont installés sur la piste de l’aérodrome. » L’élu affirme avoir néanmoins « préparé un accord approprié » Pour « moins de 200 caravanes ». « On ne peut pas accueillir plus de monde à l’endroit prévu, c’est-à-dire l’espace qui sert de parking quand il y a de gros matchs de rugby. Pourtant, ils ne sont pas arrivés là du tout, ils m’ont trompé »assure-t-il. France Bleu précise que la piste de l’aérodrome est contiguë au stade de rugby où ils devaient s’installer.
Le président de l’aéroclub de Nuits-Saint-Georges, Sébastien Debray, confirme que l’association ne pourra faire décoller aucun avion : « L’activité est complètement arrêtée. Ils empiètent sur les trois quarts de la piste. De toute façon, pour des raisons de sécurité, nous ne pourrions pas décoller avec du monde qui circule autour. » Le président de l’aéroclub rappelle que « C’est déjà la troisième fois cette année qu’il est contraint d’arrêter son activité, à cause des voyageurs qui viennent s’installer sur le quai. »
« Nous prenons notre temps et croisons les doigts pour qu’il n’y ait pas trop de dégâts. »
Sébastien Debray, président de l’aéroclub de Nuits-Saint-Georgesà franceinfo
Une crainte partagée par le maire qui craint également qu’il faille faire appel à des experts et réaliser des travaux. Il envisage ainsi de porter plainte pour « usage illicite et non autorisé du domaine public », « entrave à l’activité d’une association » et « installation non conforme et non autorisée sur les réseaux d’électricité et d’eau ». Alain Cartron rappelle que sa commune n’est pas officiellement enregistrée auprès de la préfecture de la Côte-d’Or pour l’accueil des gens du voyage mais qu’il s’y est porté volontaire : « Nous avons toujours un esprit de solidarité, nous avons envie de partager. »
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