L’état d’urgence décrété le 15 mai dans l’archipel est censé prendre fin à la fin de la semaine. « Je pense qu’il sera impossible de tout remettre en ordre » d’ici la fin de ce délai, déclare Sonia Lagarde.
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« J’ai peur que le président de la République soit obligé de prolonger » L’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, estime lundi 20 mai sur franceinfo, Sonia Lagarde, maire Renaissance de Nouméa. Ce régime exceptionnel est entré en vigueur mercredi dernier, pour une durée maximale de douze jours. Elle a été décrétée par Emmanuel Macron en réaction aux émeutes dans l’archipel.
La maire de Nouméa explique avoir eu un échange lundi matin avec le haut-commissaire de la République, Louis Le Franc. « Je pense qu’il sera impossible de tout remettre en ordre » à l’issue de ce délai de douze jours, déclare Sonia Lagarde après cette discussion. « Cela me semble extrêmement compliqué. »insiste l’élu.
De sorte que « le calme revient », le maire Renaissance de Nouméa demande à Emmanuel Macron « ne pas convoquer le congrès » visant à ratifier la réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral. Une demande formulée également par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, également membre de la majorité présidentielle.
Sonia Lagarde pense que le chef de l’Etat « bien compris » là « besoin » faire « une rupture institutionnelle ». Selon elle, c’est « la seule issue possible » pour apaiser la situation dans l’archipel. « Il faudra laisser le temps au calme de revenir » et permettre ainsi « pour que chacun retourne à la table des discussions et construise quelque chose pour la Nouvelle-Calédonie », conclut le conseiller.