Nouvelles locales

Le maire de Mazan s’excuse après des propos controversés sur la BBC

CHRISTOPHE SIMON / AFP « Je comprends que ces propos soient choquants et j’en suis sincèrement désolé », a écrit le maire de Mazan, Louis Bonnet, sur Facebook.

CHRISTOPHE SIMON / AFP

« Je comprends que ces propos soient choquants et j’en suis sincèrement désolé », a écrit le maire de Mazan, Louis Bonnet, sur Facebook.

CONTROLE – « Cela aurait pu être pire, il n’y avait pas d’enfants impliqués, aucune femme n’est morte. » C’est ainsi que Louis Bonnet, le maire de Mazan, a commenté sur la BBC, le 17 septembre, l’affaire de viols qui sévit depuis près de dix ans dans sa commune. Depuis le 2 septembre, la cour d’assises du Vaucluse juge 51 hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot alors qu’elle était victime de soumission chimique. Parmi eux, son mari, Dominique Pelicot, qui l’avait droguée et avait recruté les autres hommes accusés sur internet.

Interviewé dans le cadre d’un reportage de la chaîne de télévision britannique, le maire de Mazan avait suscité une vague d’indignation en Angleterre mais aussi en France. Des téléspectateurs et internautes, outrés, l’ont accusé de banaliser les violences subies par Gisèle Pelicot et de« Alimenter la culture du viol ».

« Il est vrai que Madame Pélicot n’a pas été tuée. »

Devant le tollé provoqué par ses propos, Louis Bonnet a fini par s’excuser. Interrogé par La Matinée Dauphiné Libéré/Vauclusele maire de Mazan, d’extrême droite, a reconnu qu’il avait « Il a dit quelque chose qu’il n’aurait pas dû dire. » Mais il a déclaré que ses propos avaient été sortis de leur contexte. « dans une interview qui a duré 20 minutes ». « Ils sont venus m’interroger par groupe de trois, avec un déluge de questions, et mon objectif était de montrer que Mazan n’est pas un village de violeurs, mais un village paisible, sans couvre-feu ni gens qui ont peur. »continua Louis Bonnet. « Quand je dis « personne n’est mort », il est vrai que Madame Pélicot n’a pas été tuée.a poursuivi le maire de Mazan. Dans les cas de viol, il y a souvent des meurtres derrière. Elle aurait pu être tuée s’ils avaient continué, si son mari avait continué à augmenter la dose pour l’endormir, dans quelques années.

« Je suis sincèrement désolé »

Louis Bonnet a assorti ses justifications dans la presse d’un communiqué, publié sur Facebook, dans lequel il présentait ses excuses, « en particulier aux femmes blessées par la maladresse de certains propos prononcés sous pression au micro d’un média étranger ».

« On m’accuse d’avoir minimisé la gravité des actes criminels abjects reprochés aux prévenus… Je comprends que ces propos soient choquants et j’en suis sincèrement désolé. »a-t-il ajouté, soulignant le «  « pression médiatique incessante » que la ville de 6.000 habitants souffre depuis l’ouverture du procès début septembre. « Cette terrible histoire blesse profondément notre communauté. Mais je suis pleinement consciente que cette blessure n’est en rien comparable à la souffrance endurée par Gisèle Pelicot et sa famille. »conclut-il.

Parmi les 51 hommes jugés, trois, dont Dominique Pelicot, résident à Mazan. Leur procès au tribunal d’Avignon doit se poursuivre jusqu’à la mi-décembre.

Voir aussi sur Le HuffPost :

hd1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page