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Le maire de Gap, Roger Didier, sous le feu des critiques de l’opposition

Élie Cordier, conseiller municipal d’opposition de la ville de Gap, compte débattre lors du prochain conseil municipal de la préemption par la SAFER d’un terrain à Critayes que la municipalité voulait acheter à un prix trop élevé.

La séance du conseil municipal du vendredi 27 septembre s’annonce particulièrement électrique à Gap. Élie Cordier, porte-parole du groupe Gap-Autrement, où figure la députée (socialiste) Marie-José Allemand, ne compte pas laisser le maire de Gap hors de sa vue en cette période de rentrée chargée.

Entre la fermeture brutale de la crèche Capriss et l’arrêté municipal interdisant l’accès du site de Clairfont aux mineurs non accompagnés, les dossiers sensibles ne manquent pas. Mais ce vendredi, à partir de 18 heures, c’est une autre affaire qui va secouer l’hémicycle de la mairie de Gap : celle des Cristayes.

« Nous allons demander des explications au maire »

Le week-end dernier, l’opposition municipale a annoncé que les 67 hectares de ce domaine avaient finalement été préemptés par la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural des Hautes-Alpes (SAFER 05) pour 400 000 euros.

Un prix bien inférieur à celui proposé par Roger Didier, qui était de 1,7 million d’euros, pour acheter ce terrain entre Sainte-Marguerite et Châteauvieux dans le but d’y implanter une future plateforme de biodéchets.

« Nous allons demander des explications au maire », prévient Élie Cordier sur BFM DICI. « Pourquoi a-t-il été si près de faire perdre 1,7 million d’euros à la ville, entre son estimation initiale et la révision des prix par la SAFER ? », s’interroge l’édile municipal.

Pour Élie Cordier, cette gestion du dossier « Cristayes » par la municipalité illustre un problème majeur. « Soit on est face à une grosse marque d’incompétence sur le devis, soit, et je me pose la question sans porter d’accusations, est-on face à du clientélisme ? », s’interroge le socialiste.

« La question de savoir si Roger Didier doit rester à la tête de la ville »

Depuis cette affaire, Élie Cordier estime que la question de « maintenir Roger Didier à la tête de la ville se pose ». « Quand vous risquez de faire perdre 1,7 million d’euros à votre commune par une mauvaise estimation, êtes-vous toujours la personne la mieux placée pour gérer les intérêts de cette commune ? », s’interroge-t-il encore.

« Si demain, un couple achète une Twingo à 80 000 € au lieu de 10 000 €, je ne pense pas que la même personne de la famille s’occupera des transactions futures avec le concessionnaire. Cette situation pose des questions à l’opposition et devrait aussi poser des questions à la majorité », conclut-il.

Roger Didier, le principal concerné, ne manquera pas de lui donner son avis ce vendredi soir lors d’un conseil municipal qui s’annonce animé.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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