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Le maire d’Arras demande à la justice « d’empêcher » l’exécution de Toto

Le maire d’Arras demande à la justice « d’empêcher » l’exécution de Toto

Toto a un nouveau soutien en la personne du maire d’Arras. Frédéric Leturque, qui préside également la communauté urbaine, affirme qu’elle « ne se rendra pas complice de la mise à mort » du sanglier apprivoisé. « Alors que la décision dans cette affaire est attendue vendredi prochain », l’élu indique dans un communiqué avoir demandé au président de la cour d’appel de Douai « d’empêcher » l’exécution de l’animal qui était hébergé en fourrière. Une « action qui ne pourrait aujourd’hui qu’être mal comprise par le grand public très sensible à la cause animale et, à juste titre, touché par cette affaire ».

Flashback. Une famille du Pas-de-Calais, près d’Arras, a recueilli en novembre dernier un sanglier, rescapé d’une partie de chasse. L’animal a été rapidement adopté. Mais sa domestication s’est heurtée à la loi : il est interdit de détenir un animal sauvage sans certificat de capacité. Le jour de l’arrivée des policiers, le sanglier a été emmené dans un refuge à Saint-Laurent-Blangy, près d’Arras. Son propriétaire, chez qui une cinquantaine d’armes ont également été retrouvées, selon les informations de la police. La voix du Norddevrait comparaître devant le tribunal en janvier 2025 pour possession illégale d’animaux sauvages.

« Un compromis est possible »

En attendant, la justice a décidé que Toto devait être euthanasié. La décision de la cour d’appel de Douai, dans le nord de la France, s’appuie sur un test prouvant que le jeune verrat est atteint de la maladie d’Aujeszky, une forme de rage contagieuse qui peut être mortelle pour les animaux mais sans danger pour l’homme, rapporte France 3. Depuis, l’avocat de la famille a déposé un pourvoi en cassation et une requête a été lancée pour sauver Toto.

« Si je comprends que la justice fasse son travail en appliquant strictement la loi, je comprends aussi l’émotion provoquée par le sort de Toto, et je crois sincèrement qu’un compromis est possible », poursuit Frédéric Leturque. Il rappelle que Boris Ravignon, le maire de Charleville-Mézières, a proposé d’accueillir Toto « dans un parc de plus de 40 hectares ». « Je suis tout à fait d’accord avec ça », conclut-il.

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